Week-end à Marseille ou Nice ? Bord de mer, culture, bonnes adresses… Tout savoir pour les départager

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Entre Jeux olympiques et Tour de France, les deux grandes villes françaises bordées par la Méditerranée ont plus que jamais le vent en poupe. Visites incontournables, programmation, bonnes adresses… Marseille ou Nice, on vous aide à choisir.

Leur rivage divin et leur lumière unique ont attiré les artistes. Qu’en est-il aujourd’hui des voyageurs ? Avec la douceur de son climat, ses palaces et son architecture apprêtée, Nice s’est façonné l’image d’une ville précieuse, préfiguration d’une Italie rêvée. Réinvestie par une nouvelle génération qui ouvre boutiques, restaurants et lieux culturels, elle s’est définitivement débarrassée de son étiquette de ville de retraités. Plus à l’ouest, Marseille est plus rugueuse, populaire, chaotique. Plus vaste et plus peuplée, elle catalyse beaucoup d’énergies, d’initiatives culturelles et son côté rebelle participe désormais de sa séduction. Passage en revue des points forts de Marseille et de Nice.

Les visites incontournables : Panier ou Vieux Nice ?

Le quartier historique du Panier à Marseille.
aterrom / stock.adobe.com

Deuxième cité la plus ancienne de France, ville portuaire longtemps mal aimée, Marseille s’est découvert une âme touristique dans les années 2010. Sacrée Capitale européenne de la culture en 2013, elle a vu s’accélérer les projets culturels et d’embellissement. Les projecteurs ont alors commencé à se braquer sur elle. Dix ans plus tard, de l’accueil de la flamme olympique sur le Vieux-Port au défilé Chanel sur le toit de la Cité Radieuse, Marseille est très (trop ?) tendance. Le quartier historique du Panier, les villages d’Endoume et de Malmousque sont désormais truffés de cantines cool, de glaciers en vue et de boutiques glamours pour le bonheur des visiteurs qui se délectent des ruelles étroites plongeant vers la mer. Marseille tire sa beauté de son rivage, de son ouverture sur le large à l’image de quartiers comme les Goudes ou de lieux tels la cathédrale La Major, la Corniche (nous y reviendrons) ou la Citadelle, cette forteresse à l’entrée du Vieux-Port qui vient d’ouvrir ses portes au public. Bien sûr, Notre-Dame de la Garde reste incontournable pour sentir palpiter l’histoire de la cité sous les voûtes tapissées de mosaïques offertes par les armateurs marseillais. On y vient aussi pour admirer la rade, bercé par la brise, les soirs d’été devant un verre si l’on s’attable à la guinguette perchée et éphémère « Le Bon Air ».

La place Massena à Nice.
franzeldr / stock.adobe.com

Nice n’a pas attendu le XXIe siècle pour aimanter les voyageurs. Destination de villégiature des riches hivernants dès le XVIIIe siècle, elle a gardé de ce glorieux passé une remarquable architecture Belle Époque ou Art déco récemment reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco. Un joli fil rouge pour baguenauder à travers la ville (et grimper sur la colline de Cimiez), de palaces en villas en passant par les bâtiments publics et même une église, Notre-Dame Auxiliatrice, véritable bijou Art déco. La longue appartenance du Comté de Nice à la Maison de Savoie lui a aussi donné cet irrésistible charme transalpin qui foudroie les visiteurs dès leurs premiers pas dans le Vieux Nice. La palette italienne, ocres jaunes et rouges, verts ou saumon, vibre sur les façades qui penchent leurs persiennes sur l’entrelacs des rues. Aux quatre coins de ce grand village où résonnent le coup de canon de midi et l’angélus du matin et du soir, on s’émerveille devant les églises et les chapelles de Pénitents qui font triompher le baroque. Alors si le Vieux-Port de Nice n’a pas l’aura historique et la stature de celui de Marseille, le bastion architectural et gastronomique qu’est le Vieux-Nice l’emporte indiscutablement sur le Panier.

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L’actualité culturelle de la fin de l’été : Germain Richier ou Chagall et Matisse ?

Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM).
Grigory Bruev / stock.adobe.com

   

À Marseille, avec Paradis naturistes, le Mucem affiche une programmation audacieuse en tentant d’explorer, dans la touffeur de l’été, ce phénomène singulier et fédérateur qui s’est développé dans plusieurs sites de la région. Un parcours original d’expositions naturistes, d’ateliers et de rencontres à travers la ville complète le dispositif. Sous la dentelle de béton du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, on trouve aussi cet été un dialogue inédit entre des objets du quotidien de son fonds et des créations contemporaines issues de la Collection Lambert à Avignon. De quoi interpeller le visiteur sur l’homme et la nature ou la poésie et la littérature.

Enfin le rendez-vous culturel marseillais à ne pas manquer cette saison se situe dans le quartier des Goudes, aux confins sud de la ville. Entre mer et garrigue, dans les ruines d’une ancienne usine de traitement de plomb, la Friche de l’Escalette présente 13 créatures de bronze de la sculptrice Germaine Richier. Chaque été, cet incroyable parc de sculpture et d’architecture s’ouvre aux visiteurs pour présenter des œuvres d’art moderne et contemporain sous les pins inondés de soleil.

Paradis naturistes et Passions partagées- de Basquiat à Edith Piaf, la collection Lambert au Mucem : respectivement jusqu’au lundi 9 décembre et 23 septembre. mucem.org

Friche de l’Escalette : sur RDV les week-ends de septembre. friche-escalette.com

À Nice, le musée Matisse célèbre en 2024 les 70 ans de la disparition du peintre.
Photo presse

À Nice, les deux grands peintres du XXe siècle qui ont séjourné sur la Côte d’Azur ont leur musée. Chagall a vu le sien s’ouvrir de son vivant pour accueillir le Message Biblique, un cycle de 17 grands tableaux religieux donné à l’État français. Il a créé trois immenses vitraux pour ce site et réalisé l’accrochage du noyau de la collection de peinture. Cet été, l’exposition Chagall politique, le Cri de liberté présente, grâce à des prêts prestigieux, la première lecture complète de son œuvre sous l’angle de l’engagement.

Le musée Matisse célèbre quant à lui les 70 ans de la disparition du peintre avec une exposition consacrée aux rapports entre ses œuvres et celles de Miró. Une bonne occasion de découvrir ce haut lieu culturel de la colline Cimiez qui abrite la collection de l’artiste et de ses héritiers, et conserve outre des peintures et dessin, la quasi-totalité de son œuvre sculptée.

Chagall politique, le Cri de liberté : jusqu’au 16 septembre. musees-nationaux-alpesmaritimes.fr

MiróMatisse. Au-delà des images : jusqu’au 29 septembre. musee-matisse-nice.org

Les bords de mer : Corniche Kennedy ou Promenade des Anglais ?

La calanque Sugiton à Marseille.
120bpm / stock.adobe.com

 Autant l’annoncer tout de suite, Marseille sort gagnante de cette manche avec un littoral festonné de plages, de criques et de rochers où l’eau cristalline invite à la baignade. Sur la rade, grandiose, se découpent des vaisseaux de pierre sèche : l’archipel du Frioul et la célébrissime île d’If avec son château. Autant de promesses d’échappées iodées avec le sentiment de se sentir au bout du monde à moins de trente minutes de bateau. Sur la terre ferme, la Corniche, immense balcon en surplomb de l’eau, n’est qu’un des visages de cette longue côte qui se poursuit depuis le Vieux-Port vers le sud, jusqu’aux Goudes et au parc national des Calanques. Là, aux portes de la ville, les falaises calcaires entrecoupées de vallons plongent dans la mer. Un tableau idyllique dont on ne se lasse pas.

Nice a d’autres atouts. Le mistral n’y souffle pas et la température de l’eau, plus élevée qu’à Marseille, ne risque pas de chuter brutalement lord d’un épisode venteux au cœur de l’été. Un bleu céleste et unique ourle le rivage pavé de galets blancs et enchante le regard. Un spectacle à savourer depuis la promenade des Anglais et ses éternelles chaises bleues. Ceux que les galets rebutent peuvent opter pour une des nombreuses plages privées qui offrent des transats confortables ou rejoindre facilement, en train, les plages de sable de Villefranche-sur-Mer, de Beaulieu ou du Cap Ferrat à l’est de la ville. Sur ce promontoire ainsi qu’au Cap d’Ail, le sentier des douaniers flirte avec quelques criques et des rochers somptueux d’où se glisser dans la Grande bleue. Depuis le port de Nice, on peut également embarquer sur une navette à destination des îles de Lérins ou sur un catamaran pour une journée en mer. 

Les escapades : les massifs provençaux et la Camargue ou le Mercantour et la Riviera ?

Panorama du Var depuis la Chapelle du Saint Pilon, massif de la Sainte-Baume.
Pierre Violet / stock.adobe.com

Par-delà la cité phocéenne, Sainte-Victoire et la Sainte-Baume semblent monter la garde. D’un côté, la montagne iconique de Cézanne, vague pétrifiée dominant Aix-en-Provence (une belle étape également), avec ses nombreux chemins de randonnée, sa terre rouge et ses paysages picturaux. De l’autre, près d’Aubagne, la longue barre rocheuse qui ombrage une forêt ancienne et abrite l’ermitage de Marie-Madeleine. À près d’une heure de route de Marseille, au nord et à l’ouest, les massifs du Luberon et des Alpilles méritent aussi le voyage. Avec leurs pinèdes, leurs oliveraies et leurs délicieux villages, ils sont la quintessence de la Provence. Les contemplateurs aimeront sur la côte, la Camargue, mosaïque de terre et d’eau à la beauté sauvage qui s’évanouit dans la mer.

Soleil et nuages d’une après-midi d’août sur le Lac long supérieur et le refuge des Merveilles de la Vallée des Merveilles.
DAMIEN / stock.adobe.com

Du côté de Nice, l’arrière-pays joue dans la cour des grands. À moins d’une heure trente de route, on se retrouve aux portes de la haute montagne dans les vallées de la Tinée, de la Vésubie ou de la Roya ou dans les gorges spectaculaires du Cians et de Daluis taillées dans une roche rouge. Au programme dans le parc national du Mercantour qui s’étend sur ce territoire : des randonnées entre forêts de conifères et lacs d’altitude, la découverte des sites uniques comme la vallée des Merveilles et de Fontanalba semées de gravures rupestres, la flânerie dans les villages baroques et perchés de la Haute-Roya. Et si l’on préfère le littoral ? Entre Cannes et Menton, ce morceau de la Riviera égrène les routes panoramiques, les villages enchanteurs, les jardins exotiques et une élégance architecturale. Et puis il y a l’Italie. En moins de 50 minutes, la ligne TER dessert Vintimille depuis Nice près d’une trentaine de fois par jour. Le samedi matin, les Niçois l’empruntent pour aller faire leur marché en Italie… La grande diversité des escapades au départ de Nice semble ici donner l’avantage à la cité azuréenne.

Les tables à retenir

À MARSEILLE

La Marine des Goudes  

À l’entrée du petit port, ce repaire repris par le chef marseillais en vue Paul Langlère (avec au fourneau, Camille Gandolfo, anciennement aux commandes des Bords de mer) met à l’honneur le terroir maritime avec justesse et inventivité : huîtres de Camargue au wasabi et raifort, poulpe de roche laqué au jus de viande, rougets grillés à la cuisson parfaite… Tout est bon. Entrées entre 10 et 14 € ; plats autour de 30 €.

La Marine des Goudes, 16 rue Désirée Pelaprat, 13008 Marseille. Tél. : 04 84 89 12 71.

Île Degaby  

C’est le restaurant éphémère de l’été, cramponné sur les rochers blancs d’un îlot fortifié au large de Malmousque. On dîne sur le chemin de ronde face au soleil couchant, d’une cuisine méditerranéenne de qualité exécutée par Sébastien Dugast, formé auprès de Gerald Passedat, le « patron » des chefs marseillais. Ouvert pour déjeuner et dîner. Possibilité de baignade. Formule tapas au bar. Compter 30 € pour un plat, 10€ par tapas. Transport 20 € par personne.

Réservation obligatoire sur iledegaby.com .

À NICE

Rouge

Dans cette cave à manger du quartier des antiquaires, près du port, des plats à partager (ou pas) à l’accent du sud et finement cuisinés. Et bien sûr, un large choix de vins au verre. Une valeur sûre. Plats entre 5 et 16€.

Rouge, 2 rue de Foresta, 06300 Nice. Tél. : 09 77 94 22 39.

Les Agitateurs

Cette adresse du quartier du port régale ses hôtes d’une cuisine gastronomique et créative, sourcée dans un terroir entre mer et montagne. Étoilée au Michelin, la table s’est taillé une solide réputation sur les desserts (mochi aux amandes de Provence, vinaigrette framboise jasmin et glace Genmaicha en ce moment). Menu déjeuner : 95€ ; dîner ; 155€. Pour les budgets plus serrés, l’équipe des Agitateurs a ouvert le néobistrot Pirouette dans la même rue.

Les Agitateurs, 24 rue Bonaparte, 06300 Nice. Tél. : 09 87 33 02 03.

L’hébergement de luxe pour craquer

À MARSEILLE

Le Petit Nice Passedat

Le calme parfait d’un hôtel 5 étoiles avec vue mer : c’est la promesse de bonheur des deux villas du Petit Nice.
Richard Haughton

Si son nom fait référence à la cité azuréenne, cette adresse est bien une institution marseillaise posée sur les rochers de Malmousque, face à la mer. Une auberge chic et décontractée devenue l’adresse intimiste préférée des célébrités. Avec des teintes sable et des matières naturelles, les 17 chambres composent des cocons doux, au style sobre et épuré. On adore la terrasse avec piscine en surplomb des flots et son petit jardin aux accents tropicaux. Restaurant triplement étoilé sous la houlette du patron des chefs marseillais Gerald Passedat. À partir de 460€ la chambre double. Petit déjeuner : 29 €.

Le Petit Nice Passedat, Anse de Maldormé, Corniche JF Kennedy, 17 rue des Braves, 13007 Marseille. Tél. : 04 91 59 25 92.

À NICE

L’Hôtel du Couvent

Aux antipodes de rénovations similaires dans d’autres bâtiments religieux, le design n’a pas voix au chapitre.
Eric Martin pour Le Figaro Magazine

L’ouverture tant attendue de cette nouvelle adresse 5* perchée au sommet du vieux Nice offre cet été une réjouissante expérience hôtelière aux amateurs d’architecture, d’histoire et de raffinement. Cour d’entrée piquée d’orangers, plafonds en ogives, savants jeux de lumière évoquent le passé monacal du bâtiment qui dispose aussi de trois piscines, d’un spa et de jardins en restanque mirant la baie des Anges. Dépouillement travaillé dans les 88 chambres, ode au ressourcement. À partir de 390 € la chambre double avec petit déjeuner.

L’Hôtel du Couvent, 1 rue Honoré Ugo, 06300 Nice. Tél. : 04 12 05 55 61.

Marseille ou Nice ? Le résultat du match

Les deux capitales du sud finissent ex aequo. Histoire dense, effervescence culturelle, quartiers de caractère, art de vivre décontracté… Quand l’arrière-pays niçois l’emporte (de peu), la rade et les calanques de Marseille égalisent. La gastronomie, non abordée, pourrait peut-être faire pencher la balance du côté niçois (beignets de fleurs de courgettes, pissaladières, légumes farcis revisités ou pas), mais il faudrait parler de la cuisine provençale à Marseille, des influences italiennes de part et d’autre, bref, c’est une autre histoire…



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