« Vous êtes devenus chiants » : la réaction de Léa Salamé au choix d’Artus d’arrêter alcool et cigarette crée la polémique

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Ce que les fêtards sobres peuvent régulièrement vivre lors de soirées classiques, Artus l’a expérimenté depuis un plateau télévisé. Samedi, l’humoriste était interviewé par Léa Salamé lors de l’émission « Quelle époque ! », diffusée sur France 2. Après une anecdote du comédien, la journaliste le questionne sur sa méthode pour gérer les « angoisses », lui qui se définirait comme un « très gros angoissé ».

« Je fais plein de petits trucs en plus et ça va beaucoup mieux, débute Artus. J’ai arrêté de boire, j’ai arrêté de fumer… » Mais le réalisateur de 36 ans est directement coupé par la présentatrice. « Ah, vous êtes devenus chiants. Vous n’êtes plus angoissé mais vous êtes chiants », lance-t-elle, un sourire en coin, en obtenant quelques rires dans l’assistance.

 

D’abord surpris, l’humoriste répond que ce genre de remarques, « c’est très français ». « Putain, c’est bien de ne pas boire d’alcool forcément », lance-t-il, sans convaincre Léa Salamé, qui lâche cette fois un « ohlala, dis donc » plein d’ironie. Plus désabusé qu’amusé, Artus réplique : « Je vous emmerde. Si j’avais dit que j’arrêtais la coke, tout le monde m’aurait dit bravo. »

Si la scène a semblé divertir le public présent lors de l’émission, elle reflète aussi le malaise auquel sont régulièrement confrontées les personnes qui ne boivent pas lors de soirée arrosée. Cette injonction sociale à consommer de l’alcool paraît particulièrement prégnante en France, comme l’a relevé Artus.

« Ça occulte les conséquences négatives de ces consommations »

Sur X, l’Association Addictions France a pointé la réaction de Léa Salamé, comme de nombreux internautes. « Pourquoi doit-on se justifier de ne pas boire d’alcool ? Une séquence qui résume parfaitement la nécessité de continuer à œuvrer pour faire évoluer les représentations et débanaliser la consommation d’alcool en France », a écrit l’ONG. « Dire que quelqu’un qui ne boit pas n’est plus drôle, c’est un jugement qui ne repose sur rien, c’est la reprise d’un lieu commun, réagit le docteur Bernard Basset, président de l’association, auprès du Parisien. Mais non, on peut être drôle et faire la fête sans consommer de produits. »

Léa Salamé avait déjà interrogé une célébrité sur sa consommation d’alcool le mois dernier. Début mars, Gad Elmaleh avait expliqué ne plus toucher une goutte depuis « deux ans et sept mois » au micro de France Inter. Le fait que l’humoriste connaisse la date de son retour à la sobriété avait semblé étonner la journaliste. « Ah ouais merde, quand vous connaissez le jour du nombre… », avait-elle murmuré avant de poser la question classique : « La fête n’est pas moins belle ? » Gad Elmaleh lui avait ensuite proposé d’essayer un jour de festoyer « sans alcool » et « avec de la joie ». « Ouais… nan », avait répondu l’intervieweuse.

 

Le dialogue entre la journaliste et Artus, samedi, a, en tout cas, déchaîné les réseaux sociaux. Les internautes ont tour à tour dénoncé le coût social et humain de l’alcool et du tabac ou le rôle des lobbys de ces domaines. Ce genre de remarques « occulte les conséquences négatives de ces consommations », juge Bernard Basset. « L’alcool, c’est 40 000 morts par an, le tabac 75 000. En termes de coût social et de dépense, l’alcool c’est 102 milliards d’euros par an. Le coût du tabac 156 milliards. Ça mériterait au moins qu’on ne traite pas ça avec désinvolture. »

Pour le président d’Association Addictions France, il reste « fréquent d’associer la consommation d’alcool à la fête et au fait d’être drôle », y compris dans les médias. Il note néanmoins une « évolution dans l’opinion », y compris grâce à des opérations comme le Dry January.

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