4 raisons d’aller à Haworth si vous aimez les sœurs Brontë

Partager

Près de deux cents ans après leur disparition, elles restent si liées aux terres où elles ont vécu qu’elles leur ont même donné leur nom : le pays des Brontë. Une impression mystique envahit le voyageur arrivant à Haworth, petit village de l’ouest du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre. C’est ici que Charlotte (1816-1855), Emily (1818-1848) et Anne Brontë (1820-1849) ont vécu une vingtaine d’années. Leurs chefs-d’œuvre en ont fait trois des figures les plus importantes de la littérature anglaise. Au début du XIXe siècle, sur cette grande île, les écrivaines accédant à la postérité sont étonnamment nombreuses (Jane Austen, Mary Shelley), contrairement à la France. Mais chez elles, quelque chose relève presque de l’extraordinaire. Comment expliquer le succès, pourtant pas immédiat, de toute une famille ?

A Haworth, village de 6 700 âmes, les lieux qu’elles ont connus sont toujours là. Sur les hauteurs de la colline bien raide, il est impossible de passer à côté de l’église où est enterrée la famille (sauf Anne). A l’arrière du cimetière, qui semble tout droit sorti d’un film, la grande maison de l’époque géorgienne est, elle aussi, immanquable. C’est le presbytère, où le père, le révérend Patrick Brontë, est nommé en 1820, et s’installe avec ses six enfants. Une quiétude de courte durée : la mort frappe d’abord la mère, puis les deux aînées, Maria et Elizabeth. Restent Charlotte, Patrick Branwell – l’unique garçon –, Emily et Anne. Contrairement aux filles de l’époque, les Brontë, issues de la classe moyenne, mais pas bourgeoise, ont accès à l’éducation. Leur père, passé par l’université de Cambridge, les pousse à lire, à être curieuses, envoie même Charlotte et Emily à Bruxelles pour apprendre le français.

Lieu intact de la Brontëmania

Renommé le « Brontë Parsonage Museum » à son ouverture, en 1928, le bâtiment est le lieu de pèlerinage de la Brontëmania avec son énorme collection de 8 000 meubles, vêtements et affaires personnelles ayant appartenu à la famille. Rien ne semble avoir changé. C’est justement sur la table de la salle à manger que les sœurs Brontë ont écrit leurs histoires. Rebecca Yorke, directrice du musée, tient à rappeler que, contrairement au mythe, leur existence n’était « pas si solitaire » et que Haworth était un « lieu assez animé ».

La liberté de pensée des Brontë se perçoit bien sûr dans leurs livres. Dans cette ère victorienne encore rigide, elles évoquent la naissance de sentiments, la passion, le désir de liberté de leurs héroïnes en plantant le décor dans la lande qu’elles aperçoivent de la fenêtre du presbytère. « C’était un peu comme leur jardin », souligne Rebecca Yorke.

Il vous reste 61.48% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

#raisons #daller #Haworth #vous #aimez #les #sœurs #Brontë

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut