Volley-ball aux JO 2024 : Earvin Ngapeth, compétiteur et rappeur

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La star de l’équipe de France masculine de volley-ball, c’est incontestablement lui, à en juger par l’attroupement de journalistes qu’a provoquée son irruption en zone mixte – là où sportifs et médias peuvent se rencontrer à l’issue des matchs. Pour que chacun puisse entendre la parole d’Earvin Ngapeth, un micro a été disposé, instrument que le sportif utilise plus souvent pour son activité parallèle, exercée dans le monde du rap. Le « mic » (prononcer « maïke »), comme on dit.

C’était lundi 5 août, à l’issue d’un renversant quart de finale remporté (3-2) par les champions olympiques en titre contre l’Allemagne. Le hall 1 du Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, était chauffé comme une salle de concerts, avec ses 12 000 spectateurs reprenant des chants empruntés au répertoire de Joe Dassin et de Johnny Hallyday. A l’entrée, une affiche annonçait les adieux à la scène de Sylvie Vartan. Pour les Bleus, ce n’est pas pour tout de suite dans ce tournoi olympique puisqu’ils rencontreront l’Italie en demi-finales, mercredi 7 août, à 20 heures.

Le 2 août, contrarié par le dernier match de poule perdu (3-2) face à la Slovénie, Earvin Ngapeth s’était aussitôt éclipsé. Cette fois, il s’est attardé sur le terrain pour le rappel, une Marseillaise entonnée à pleins poumons par le public. « On ne se sentait pas dominés », a-t-il juré, bravache. Son équipe est pourtant revenue de loin. Dans la première manche, on n’a vu que l’ombre du réceptionneur-attaquant, incapable de marquer le moindre point devant une défense allemande intraitable. Un joueur « normal » aurait, sans doute, cédé sa place, sauf que Earvin Ngapeth est « spécial, on sait qu’il monte toujours en puissance », a rappelé Andrea Giani, le sélectionneur italien de l’équipe de France.

C’est donc allé crescendo. Le phénomène s’est réveillé pour sortir une « quéquette » (balle en première main poussée du bout des doigts), suivie d’un ace, puis il a sauvé (en vain) une balle de set au deuxième acte. Décisif quand il le faut, il a conclu favorablement le troisième. Enfin, le génie, élu meilleur joueur de la compétition lors des jeux de Tokyo 2021, est pleinement sorti de la bouteille avec ses smashs. Et en titillant l’adversaire à travers le filet.

Imprévisible et fantasque

Le géant Tobias Krick est tombé dans le panneau et a bêtement concédé un point en récoltant un carton rouge. « Ça a chauffé un peu, mais avec Tobias on s’aime bien, on a joué deux ans ensemble [dans le club italien de Modène] », en a ri le provocateur. Conséquence : les Allemands n’ont pu rattraper leur retard lors du tie-break (15-13). « Un Earvin qui prend des risques et passe tout ce qu’il entreprend, c’est hyper important pour l’équipe, surtout dans les moments de grosse pression comme là », s’est félicité le central Quentin Jouffroy.

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