Variole du singe : ce que changent les nouvelles recommandations vaccinales

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Comment lutter contre la maladie mpox, plus connue en France sous le nom de « variole du singe » ? L’une de nos principales armes est la vaccination. Celle-ci redevient d’actualité après l’apparition d’un nouveau clade (ou variant) du virus, appelé Ib, en Afrique, où l’épidémie fait rage depuis plusieurs mois. En France, après la grande épidémie du clade II, une vingtaine de cas de ce même virus sont toujours détectés chaque mois.

C’est dans ce contexte que la Haute Autorité de santé (HAS) rend publiques, ce lundi 2 septembre, de nouvelles recommandations vaccinales après avoir été saisie par le ministère de la Santé.

Le but est de « prévenir l’émergence du clade Ib du mpox en France, réduire voire éliminer en France la circulation du clade II, et renforcer l’immunité à long terme pour se préparer à d’éventuelles flambées épidémiques », expose l’instance. « On ne peut pas se satisfaire d’avoir le clade II qui continue à circuler tout en ayant l’objectif d’élimination du virus », insiste la présidente de la Commission technique des vaccinations de la HAS.

« Pas question de promouvoir une vaccination à grande échelle »

Jusqu’à présent, et depuis l’épidémie mondiale en 2022, les personnes incitées à se faire vacciner étaient celles considérées comme les plus à risques : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes trans, les travailleurs du sexe et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

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Le clade II du virus, le seul à circuler à l’époque, se transmettait en effet essentiellement par voie sexuelle, et l’immense majorité des personnes infectées étaient des hommes homosexuels ou bisexuels.

Le clade Ib se transmettant lui aussi lors de rapports sexuels, la Haute Autorité de santé « considère que les cibles de cette vaccination restent inchangées depuis ses précédentes recommandations ». Ainsi, les groupes de population à qui deux doses de vaccin sont préconisées demeurent les mêmes.

Par ailleurs, la HAS plaide pour que les personnes ayant eu un contact à risque et celles immunodéprimées « ayant eu un contact étroit avec une personne contact à risque » soient également éligibles. Cette vaccination post-exposition peut aussi « être envisagée au cas par cas » pour les mineurs.

« Il n’est pas question à ce stade de promouvoir une vaccination à grande échelle, car on pense suivre la même trajectoire qu’il y a deux ans », estimait à la mi-août l’infectiologue Karine Lacombe auprès du Parisien. Soit, espérait-elle dans un scénario optimiste, une épidémie qui finit par s’éteindre grâce à « l’isolement des patients et la vaccination des personnes exposées ».

Une dose de rappel pour ceux déjà injectés

La vraie nouveauté concerne toutes les personnes déjà vaccinées en 2022, en grande majorité des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Au total, plus de 150 000 vaccinations ont déjà été réalisées (dont, souvent, deux doses à la même personne).

La Haute Autorité de santé recommande, dans ce cas, une nouvelle dose de vaccin en « rappel ». « En l’absence de seuil de protection établi, des incertitudes demeurent sur la durée de protection induite par le vaccin », justifie-t-elle. Or les données disponibles « suggèrent qu’une dose de rappel est associée à une persistance plus longue des anticorps qu’après une simple primovaccination ».

Le ministère de la Santé devrait reprendre à son compte ces préconisations dans les prochains jours, puis en informer tous les professionnels de santé.



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