Il y a le rêve. Lui n’a pas beaucoup changé. Selon les enquêtes d’opinion, entre 70 % et 80 % des Français souhaitent vivre en maison. Un chiffre assez stable sur les deux dernières décennies. Et puis il y a la réalité. Bien différente. En 2023, environ 79 000 autorisations de construire des maisons ont été délivrées contre 120 000 en 2022 et 135 000 en 2021, selon le ministère de la Transition écologique. La Fédération des constructeurs de maisons individuelles (FFC) en prévoit environ 60 000 cette année, soit une baisse de 50 % en deux ans. Et l’instabilité politique et économique provoquée par la dissolution risque d’accentuer encore cet effondrement.
Comment en est-on arrivé là ? « Il s’agit de la conjonction de deux effets majeurs : l’explosion des coûts de construction de l’ordre de + 25 % et des taux d’intérêt passés de 1 % à 4,5 % en dix-huit mois, analyse Damien Hereng, président de la FFC. Vous avez là un effet ciseau qui a fait disparaître les primo-accédants, les principaux acheteurs de ce type de bien. »
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