Une équipe scientifique vient de mettre à jour des traces «très bien marquées» de trois théropodes d’espèces différentes sur un site de 150 m2, découvert par hasard en 2023 par un promeneur.
«On ne savait pas ce qu’on allait découvrir» déclare Jean-David Moreau au Figaro. Une équipe scientifique vient d’aboutir des fouilles sur les sols lozériens ce mardi 6 août, à l’issue desquelles 79 empreintes tridactyles vieilles de 200 millions d’années ont été exposées.
«C’est un site qui a été découvert il n’y a pas très longtemps, il y a un an environ» rapporte Jean-David Moreau, chef du projet et président de l’Association de paléontologie des hauts plateaux du Languedoc (APHPL). Il s’agit d’une trouvaille hasardeuse par un promeneur, Marc Lemonier, parti cueillir des champignons en mai 2023 à Saint-Laurent-de-Trèves. Il a dès lors pris contact avec Jean David Moreau. Ce dernier s’exalte auprès du Figaro : «c’était évident, il venait de découvrir un site nouveau» et précise qu’il est «très rare de trouver de nouvelles empreintes de dinosaure».
Une fouille «exceptionnelle»
Quelques mois plus tard, après avoir suivi toutes les démarches administratives requises, l’APHPL s’est lancé dans le projet d’une étude scientifique. Les fouilles ont été orchestrées par une équipe de 15 scientifiques paléontologues. Le chantier s’est étendu sur six jours, dont quatre ont été destinés à la fouille du sol, un pour réaliser des relevés scientifiques et le dernier pour réenfouir le site. À cet effet, les scientifiques n’étaient pas au bout de leur surprise puisque «79 empreintes qui sont encore très bien marquées» ont été relevées sur les différentes strates de roches. Trois formes différentes ont été constatées, ce qui laisse penser aux chercheurs que trois théropodes d’espèces différentes auraient esquissé les terres de Lozère durant le Jurassique.
À bien des égards, la fouille a été on ne peut plus fructueuse : «elle a été exceptionnelle» s’exalte le chef du projet. La surface étudiée s’étend sur 150 mètres carrés. Il s’agit d’une nouvelle piste de recherche afin de potentiellement répondre à certains questionnements tels que «la vitesse de déplacement, leur mode de vie et leur taille» mentionne-t-il. C’est un enjeu capital. Cela ouvre également des hypothèses sur l’environnement dans lequel ces dinosaures ont évolué. Plusieurs analyses restent à faire et les recherches sont en voie d’être peaufinées.
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