CRITIQUE – La vie romancée d’une extravagante aristocrate russe, accusée de complicité de meurtre en 1907, dans l’ex-cité des Doges.
Les amoureux de Venise connaissent bien l’île de San Michele et son cimetière arboré à l’abri de hautes murailles de briques ocre. Là, dans le carré orthodoxe, on peut lire les noms d’aristocrates russes sur des stèles et des tombes grises et moussues: Troubetskoï, Stoyanovitch, Apraksina, Bagration, Potemkine, la mystérieuse Sonia Kaliensky, suicidée à 22 ans, dans sa chambre de l’hôtel Danieli, en 1907, et immortalisée dans le marbre, à deux pas des pierres tombales de Stravinsky et de Diaghilev.
Cette même année 1907, sont créés les Ballets russes, et une comtesse native de Kiev, Maria Tarnowska, 30 ans, est arrêtée à Venise pour avoir fait assassiner un de ses amants, le comte Pavel Kamarowsky. Le lieu du crime: un palais situé dans les parages du campo Santa Maria del Giglio, et dont le rez-de-chaussée a depuis été aménagé en «bar américain»: le Tarnowska. C’est cette histoire tragico-romantique que Virginie Roels nous conte avec force détails dans son nouveau roman, centré sur celle…
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