Le photographe Miles Astray a surpassé la machine et s’en est réjoui sur son compte Instagram. L’artiste de 38 ans a présenté une photographie de flamant rose aux 1839 Awards, un concours de photographie jugé par des experts. À sa grande surprise, sa photo a remporté la troisième place et le prix du public.
« Alors que les contenus générés par l’IA remodèlent le paysage numérique et suscitent un débat de plus en plus vif sur l’avenir des contenus et de leurs créateurs, j’ai soumis cette photo authentique dans la catégorie IA des 1839 Awards pour prouver que le contenu humain n’a pas perdu sa pertinence, que Mère Nature et ses interprètes humains peuvent encore surpasser la machine, et que la créativité et l’émotion vont bien au-delà d’une simple série de chiffres », écrit-il sur Instagram.
Le photographe ajoute avoir délibérément choisi une image « surréaliste » pour ne pas être démasqué. « J’espérais que le jury et le public comprendraient ce coup de gueule contre l’IA et que ses implications éthiques l’emportaient sur le fait de tromper le spectateur, ce qui, bien sûr, est ironique car c’est ce que fait l’IA », précise l’homme, qui a été disqualifié après la révélation de la supercherie.
Un « message puissant »
L’artiste insiste sur l’importance de distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Mais les organisateurs, s’ils reconnaissent le « message puissant » du photographe, n’avaient pas d’autre choix que de le disqualifier, la photo ne répondant pas aux exigences de la catégorie. « Nous comprenons le but, mais nous ne voulons pas empêcher d’autres artistes de tenter leur chance dans la catégorie IA », écrivent-ils.
Cette histoire intervient un an après que Boris Eldagsen a remporté un prix Sony World Photography, avec une image générée par l’IA cette fois. Le créateur s’était défendu en expliquant que son œuvre avait été complexe à créer, ce qui n’avait pas empêché l’image d’être disqualifiée du concours.
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