Un pape et un robot font sensation au Festival international du film de Toronto

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Au Tiff, qui se tient jusqu’au 15 septembre, deux films sortaient du lot dès dimanche: Conclave avec Ralph Fiennes et The Wild Robot, un dessin animé de DreamWorks.

Comment les cardinaux catholiques choisissent-ils un nouveau pape ? Que se passe-t-il lors de leurs réunions à huis clos ? C’est le point de départ du thriller Conclave, qui a été présenté dimanche au Festival international du film de Toronto (TIFF). Ce récit fictif de tractations de haut vol au Saint-Siège, basé sur un roman de Robert Harris, imagine comment la mort d’un pape entraîne les différentes factions de l’Église dans une bataille pour son avenir.

Ralph Fiennes, Stanley Tucci et John Lithgow sont à la tête d’une distribution de premier plan qui suscite un vif intérêt pour les Oscars, tout comme le réalisateur Edward Berger, dont le film All Quiet on the Western Front a remporté quatre trophées l’année dernière.

Fiennes incarne le cardinal Lawrence, chargé d’organiser le conclave, cette assemblée ultra-secrète des cardinaux qui élit le pontife. Tucci et Lithgow incarnent deux des hommes qui se disputent le trône papal. «Aucun homme sain d’esprit ne voudrait de la papauté», lancera à un moment le cardinal Bellini (Tucci), un libéral qui veut néanmoins le poste dans l’espoir de contrecarrer les conservateurs qui, estime-t-il, feraient régresser l’Église sur le plan social.

Les rebondissements abondent tandis que les hommes les plus saints révèlent leurs péchés et leurs méfaits dans ce film, qui a été présenté en première mondiale il y a une semaine à Telluride, l’un des principaux festivals d’automne de l’industrie cinématographique.

La musique palpitante du compositeur oscarisé Volker Bertelmann (All Quiet on the Western Front) rythme le film jusqu’à une conclusion inattendue. Ralph Fiennes, 61 ans, a été nommé deux fois aux Oscars pour Schindler’s List et The English Patient, mais n’a jamais gagné. L’acteur figure toutefois avec ce film sur la liste de tous les experts pour l’Oscar du meilleur acteur sur le site web de prédiction des prix Gold Derby. Conclave sortira au cinéma en France le 4 décembre 2024.

Un robot en course pour un trophée

Par ailleurs, The Wild Robot, le dernier film de DreamWorks Animation, dont la première mondiale a eu lieu dimanche dans la plus grande ville du Canada, fera lui aussi assurément partie des discussions pour un trophée. Prévu pour le 9 octobre en salle française, Lupita Nyong’o, lauréate d’un Oscar, incarne le robot intelligent Roz, qui se retrouve sur une île inhabitée à la suite d’un typhon qui a renversé un cargo.

Pour survivre, elle doit se lier d’amitié avec la ménagerie d’animaux des bois perplexes face à son arrivée. Elle se prend d’affection pour l’oison Brightbill, qui doit apprendre à voler pour migrer avec le reste de son groupe. «Parfois, pour survivre, nous devons devenir plus que ce que nous avons été programmés pour être», dira Roz dans le film, qui écrase une partie de son propre code à mesure qu’elle se rapproche de ses nouveaux amis inattendus.

Avec ce dessin animé, certains codes de Baymax, le robot tout rond et tout blanc du film d’animation Les nouveaux héros  (2014) des studios de Disney, sont comparables. Cet androïde gonflable qui interagissait avec un enfant a aussi dû apprendre à faire plus que sa programmation. 

La liste des acteurs de premier plan travaillant sous la direction de Chris Sanders (Lilo & Stitch) comprend également Pedro Pascal, Mark Hamill, Catherine O’Hara et Stephanie Hsu. Le film, basé sur le livre populaire du même nom de Peter Brown, met en scène des animaux amusants mais comprends beaucoup moins de dialogues que d’habitude pour un film d’animation, s’appuyant plutôt sur la musique de Kris Bowers.

L’animation du paysage forestier luxuriant, avec les vagues qui s’écrasent sur le rivage, semble presque peinte. «C’est une fable, c’est aussi une histoire extraordinaire, et nous avons innové visuellement car aucun film ne ressemble à ça», a affirmé Chris Sanders à l’AFP sur le tapis rouge.

Après la première, Lupita Nyong’o a expliqué que celui-ci l’avait choisie parce qu’il aimait la «chaleur» de sa voix. «Nous savions que nous nous rapprocherions de ma voix naturelle», a-t-elle dit au public lors d’une séance de questions-réponses. «Il y a toujours eu l’intention de faire en sorte que la voix de Roz reflète son cheminement vers l’individualité, mais aussi qu’elle incarne une version robotique de l’empathie».



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