Un jour de chien, de Xavier Patier : la fin d’un monde

On connaît Xavier Patier comme auteur de formidables récits ou essais (Horace à la campagne, Le Château absolu, Blaise Pascal, la nuit de l’extase…), mais l’on n’oublie pas le romancier qui, au fil des décennies et d’une quinzaine de titres, a construit une œuvre de premier plan trop souvent ignorée par les arbitres des élégances littéraires. Reste avec moi, Poison, La Foire aux célibataires, Les Trentenaires ou Chaux vive composent ainsi un tableau tout en nuances dont l’un des fils rouges est la peinture d’une France provinciale, rurale, bousculée par les mutations induites par la modernité. 

Un jour de chien prolonge l’entreprise sur les pas de Daguet dans le Limousin, au domaine de Fénayes. Âgé de 69 ans, il cultive depuis l’adolescence un amour intact et inavoué envers Solange qui est devenue la patronne de la propriété. Entre la fille du château et le fils du métayer s’est instaurée « une apparente amitié » ponctuée de disputes qui entretient chez…