Un bébé phoque « perdu » sauvé sur une plage de Ouistreham

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Apeuré et caché dans la dune, sur une plage de la pointe du Siège à Ouistreham, un bébé phoque a été sauvé quelques jours après sa naissance. Un passant l’avait déplacé alors qu’il attendait sa mère partie chasser. « Un bébé ne peut survivre que 72 heures sans sa mère. Il était à 3 km de son lieu de naissance », s’alarme Mélissande Gaultier, chargée de mission mammifère marin au Groupe mammalogique normand (GMN). Les faits remontent à la fin mais ont été révélés tardivement pour ne pas attirer trop de curieux autour de l’apparition de ce jeune nouveau résident de l’estuaire.

« Des planchistes ont vu une personne se déplacer avec le phoque sous le bras, glisse Mélissande Gaultier. Ils ont prévenu la gendarmerie, qui était avisée de la naissance de ce petit. » Les militaires et le GMN sont vite intervenus et, avec le feu vert de Pelagis, l’organisme national de référence sur ces sujets, ont décidé de ramener l’animal sur son lieu de naissance. « Sa mère ne l’aurait jamais retrouvée sur cette plage. Et il était perdu. Il n’a pas la force de retourner par lui-même où sa mère l’avait laissé », poursuit la chargée de mission.

« C’est une espèce protégée »

Le geste de ce passant (qui n’a pas été identifié) interpelle, alors que les panneaux d’information sur les phoques sont nombreux dans le secteur et que les mammifères font à nouveau partie du paysage de l’estuaire depuis 10 ans. Cette personne a-t-elle pensé que le bébé, de moins d’un mètre et d’une dizaine de kilos, était en danger, tout seul ? Une idée tenace, alors que la présence des phoques sur le sable est tout à fait normale, pour du repos ou des temps de tranquillité. Mélissande Gaultier hausse le ton : « c’est une espèce protégée. En aucun cas une personne non habilitée ne peut la toucher. Ceux qui le font sont verbalisables. » Ce qui fait cher le selfie, puisque, oui, certains s’en approchent de façon inconsidérée pour une photo…

Au-delà des poursuites, les contrevenants risquent des morsures et s’exposent à des maladies. Ils dérangent aussi les phoques, qui sont une vingtaine, en moyenne, dans l’estuaire. La naissance du petit, à laquelle le GMN avait assisté, est une rareté espérée depuis plusieurs années. L’irresponsable initiative du passant aurait pu causer la mort du phoque ou son abandon puisque sa mère aurait pu le rejeter du fait des odeurs humaines. Mais ni le transport ni l’intervention, avec tout le matériel nécessaire, n’ont gâché les retrouvailles. Réintroduit dans son estuaire natal, le nouveau-né a renoué le contact avec sa maman peu de temps après. Si un phoque paraît réellement en difficulté, les témoins doivent prévenir Pelagis, le GMN ou la brigade nautique de la Gendarmerie.

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