Un apéro avec MC Solaar : « J’écris quand il faut faire un album, c’est ça mon rituel »

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Dans les années 1990 ou 2000, quand il y avait un apéro avec MC Solaar, on savait quand il commençait, rarement quand il se terminait. Les temps changent. Au printemps 2024, l’homme qu’on appelle aussi Claude MC est en retard pour prendre un verre mais il prévient poliment par texto : « Je suis dans une clinique pour récupérer un patient qui sort de l’ambulatoire. » Sa mission terminée, le rappeur promet de prendre un taxi et de nous retrouver là où il a donné rendez-vous, aux Editeurs, un des cafés de sa période « germanopratine ».

Dans le quartier de Saint-Germain, où il habitait alors, Claude M’Barali, auréolé des succès de ses deux premiers albums, Qui Sème le vent récolte le tempo et Prose Combat, faisait régulièrement « le tour du cadran ». Avec quelques amis, ils passaient des terrasses de café aux banquettes des brasseries tout au long du boulevard pour finir à Montparnasse ou à Bastille au petit matin, voire bien plus tard encore. Vingt ans plus tard, il avoue : « Quand le taxi m’a lâché sur le carrefour de l’Odéon, je me suis dit : attends, c’est où Les Editeurs, déjà ? » Heureusement, la veille, il avait téléchargé Google Maps. « Pour trouver une adresse où aller chercher mon fils. »

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Il est vrai que MC Solaar est devenu papa poule d’un garçon, Roman, aujourd’hui 20 ans, avec qui il écoute les nouveaux artistes rap (Pop Smoke, La Fève…) et d’une fille, Bonnie, 17 ans, pour qui il a mis entre parenthèses sa carrière discographique pendant une dizaine d’années. Avec à peine une heure de retard, l’auteur de Bouge de là arrive finalement tout sourire, une cigarette électronique à la main, et commande non pas un indien comme dans son titre Nouveau Western mais un diabolo grenadine. Il commente en montrant sa ligne : « J’ai repris le footing. »

Travail forcené et sobriété

Depuis deux ans, MC Solaar est, surtout, reparti en tournée, jouant les morceaux de ses premiers albums, enfin réédités en 2021, après un long conflit avec son premier label, Polydor. Avec le directeur musical Issam Krimi, il les a adaptés pour l’Orchestre national d’Ile-de-France afin de les présenter dans son New Big Band Project à la Philharmonie de Paris en octobre 2022. Le retour sur scène lui a donné envie de reprendre le chemin des studios et de programmer une tournée, avec concerts complets à l’Olympia en mars, qui se poursuit dans toute la France pour revenir quatre soirs à la salle Pleyel, à Paris, en novembre. Il a enregistré dix-neuf nouveaux titres qu’il publie en trois EP, avant chaque début de saison : « Cela me permet, de nourrir au fur et à mesure les concerts de nouveaux titres, explique-t-il. On est toujours en train de bosser et les jours de repos se passent en studio. »

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