« Je suis vraiment désolée du fond du cœur », déclare dans une lettre à CNN Marcee Gray, mère de Colt Gray, l’adolescent de 14 ans auteur d’une fusillade mortelle la semaine dernière dans son lycée de Winder en Géorgie, (États-Unis). L’adolescent a été inculpé jeudi dernier pour meurtres et placé en détention.
Ses tirs ont causé la mort de quatre personnes – deux professeurs et deux élèves de quatorze ans – et ont relancé le débat sur l’accès aux armes à feu aux États-Unis, pays régulièrement meurtri par des fusillades.
Depuis le drame, Marcee Gray déclare « vivre un cauchemar. Personnellement, je ne me pardonnerai jamais ce qui s’est passé ». Mais « mon fils Colt n’est pas un monstre », ajoute-t-elle, « c’est mon plus grand bébé. Il est calme, attentionné, attentionné, drôle et extrêmement intelligent ».
Elle appelle à « prier pour lui et pour le reste de notre famille, comme je prie pour vous tous à chaque instant de chaque jour ». Le père de Colt Gray a lui aussi été inculpé de quatre chefs d’homicide involontaire, pour avoir laissé en connaissance de cause son fils posséder une arme, un fusil d’assaut de type AR-15.
« Je ressens toute votre douleur et votre dévastation »
« Si je pouvais prendre la place de Mason et Christian (les deux adolescents tués, NDLR), je le ferais sans hésiter », écrit encore Marcee Gray, « en tant que parent, j’ai toujours dit que la perte d’un de mes enfants serait la seule chose dont je ne pourrais pas me remettre. Je ressens toute votre douleur et votre dévastation. J’ai de la peine et je pleure avec vous. »
La mère de famille ajoute avoir le « cœur brisé pour les deux enseignants qui ont donné leur vie alors qu’ils étaient au service de l’enseignement et de la protection de nos enfants ».
En plus des quatre personnes tuées, neuf ont été blessées dans l’attaque. Elles vont toutes « se rétablir pleinement », a assuré le shérif local.
Le drame à Winder est venu s’inscrire dans une macabre série aux États-Unis, frappés depuis longtemps par des tueries en milieu scolaire ou universitaire. De telles tragédies sont récurrentes dans ce pays où il existe plus d’armes que d’habitants et où la réglementation en matière d’achat d’armement, y compris de type militaire, est relativement laxiste.
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