Trains, métros, vélo… Ces grands projets qui vont bouleverser les transports en Île-de-France d’ici 2040

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INFOGRAPHIES – Avec la livraison du prolongement des lignes 4 et 14 du métro, du projet Eole ou encore du tram T3b, l’année écoulée a été riche en nouveauté dans les transports en commun franciliens. D’autres évolutions sont attendues dans les prochaines années.

La révolution des transports en commun se poursuit en Île-de-France. Peu après la fin des Jeux olympiques et paralympiques en région parisienne cet été, qui a joué le rôle d’accélérateur pour un certain nombre de projets structurants dans la région comme le prolongement de la ligne 14 du métro du RER E, un gros travail reste à abattre. Les habitants du territoire vont ainsi voir émerger, à l’horizon 2040, pas moins de quinze nouveaux projets de transports, selon la région. «Ils permettront de créer 790 kilomètres de lignes supplémentaires, comme le prolongement de la ligne 18 jusqu’à Boissy-Saint-Léger ou encore de la ligne 12 jusqu’à Sèvres», a précisé Valérie Pécresse cette semaine, à l’occasion de la signature du Sdrif (Schéma directeur de la région Île-de-France) environnemental, mercredi 11 septembre.

La présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités (IDFM) a en outre exprimé son souhait de «tripler la part modale du vélo», et ce, y compris en grande couronne. Et ce, afin de développer des «transports denses et performants indispensables pour casser les fractures entre nos territoires», a conclu l’élue francilienne. Afin d’y voir plus clair, Le Figaro fait le point sur les projets de transport à venir dans les prochaines années.

D’ici 2040, un «Grand Paris express» prêt à voir le jour

Si l’idée de construire un immense réseau de transports en commun en rocade autour de Paris, dans l’objectif de décharger la capitale, germe depuis plus de 50 ans, c’est bien l’achèvement du Grand Paris Express d’ici 2040 qui concrétisera ces décennies de discussions. Aujourd’hui en travaux, les lignes 15, 16, 17 et 18 seront progressivement livrées entre la fin de l’année 2025, pour la ligne 15 sud, et l’horizon 2030, pour la majorité d’entre elles.

Qualifiée de «grande oubliée» du Grand Paris Express, la ligne 19 est finalement venue se greffer au projet. Désormais inscrite au Sdrif, celle-ci reliera Nanterre et La Défense à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, en passant les villes d’Argenteuil, Sarcelles et Gonesse, dans le Val d’Oise, à l’horizon 2040. Estimée «entre 5 et 6 milliards d’euros», elle sera co-financée par la région et le département du Val d’Oise et permettrait «des gains de temps importants» pour relier Nanterre à l’aéroport de Roissy «en moins de 35 minutes sans changement», comme s’en félicitait la présidente du Val d’Oise Marie-Christine Cavecchi.

Parallèlement, un autre axe très attendu devrait également bientôt voir le jour entre Paris et l’aéroport de Roissy. Un temps prévu pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le CDG Express reliera la Gare de l’Est à Roissy-Charles de Gaulle et devrait normalement être inauguré début 2027, si aucun aléa ne vient à nouveau retarder le projet.

Des prolongements étudiés pour le métro et le RER

Convaincue que le Grand Paris Express ne suffira pas à offrir une alternative de taille à la voiture, la région étudie plusieurs prolongements de lignes de métro historiques reliant Paris à la métropole. «Nous envisageons de prolonger certaines radiales comme la ligne 1 du métro, vers Val-de-Fontenay, dans le Val-de-Marne, ou encore la ligne 7, vers Drancy, en Seine-Saint-Denis», détaille le vice-président de la région Île-de-France chargé des transports, Kamel Ould-Said.

«Maintenant, on ne pourra pas réaliser les prolongements. Il faudra regarder l’utilité et le coût de ces projets, sachant qu’un prolongement est estimé à plusieurs centaines de millions d’euros. Il faudra choisir», reconnaît le directeur des transports à la région. Et c’est bien là tout l’intérêt de ces études, qui permettent de distinguer les projets les plus pertinents de ceux qui ne trouveront pas leur public.

Seules certitudes à ce stade, la dernière gare du prolongement de la ligne 14 au sud – la gare de Villejuif-Gustave Roussy – ouvrira «dans le courant du mois de décembre» tandis que les travaux du prolongement du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, se poursuivent. Depuis le début du mois de mai, la ligne a d’ores et déjà été prolongée jusqu’à Nanterre-La Folie, dans les Hauts-de-Seine. À ce jour, les trains n’y circulent qu’en heures creuses, au rythme d’un train toutes les 15 minutes. Il faudra encore attendre 2026, pour la mise en service complète de la ligne.

De nouvelles lignes de tram, de bus et un téléphérique

Au moins trois prolongements de lignes de tram sont programmés pour les prochaines années. Parmi eux, le prolongement de la ligne T7 entre Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge prévu pour mi-2030, celui de la ligne T8 entre Saint-Denis – Porte de Paris et Rosa Parks pour 2031 et celui de la ligne T10 entre Jardin Parisien et Gare de Clamart à partir de 2032.

Pensé pour «boucler la boucle» du tram sur les boulevards des Maréchaux, le prolongement du T3b fait quant à lui débat. Si la mairie y voit une «alternative intéressante» à la voiture, la mairie de Paris est plus réticente. «Ce serait plus cohérent, plus solide et plus capacitaire, une meilleure alternative à la voiture», souligne Kamel Ould-Said.

Mode de transport hybride, à cheval entre le bus et le tram, le bus TZen à haut niveau de service continue de faire sa place en Île-de-France. Après l’inauguration du TZen 1, entre Lieusaint en Seine-et-Marne et Corbeil-Essonnes en Essonne, reste à suivre le prolongement du TZen 2 entre Lieusaint et Melun, en Seine-et-Marne. Les TZen 3, 4 et 5 devraient quant à eux être progressivement déployés entre 2025 et 2030.

Enfin, grande nouveauté à venir : le tout premier téléphérique urbain d’Île-de-France, initialement prévu pour 2021 et désormais baptisé «Câble 1», est en travaux entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, et devrait être inauguré à l’horizon 2025. Il est le seul à ce jour à avoir suscité de l’intérêt aux yeux des autorités et des investisseurs sur les treize projets étudiés.

Jusqu’à 750 km de réseau vélo à sortir de terre

Multiplier par trois la part modale du vélo, c’est l’ambition portée par Valérie Pécresse, qui se mobilise depuis plusieurs années pour encourager les Franciliens à utiliser ce mode de transport. D’abord en lançant son service de location longue durée Véligo, en participant à hauteur de 300 euros à l’achat d’un vélo électrique neuf ou encore en finançant des pistes cyclables sécurisées. L’objectif désormais est d’avoir créé 750 kilomètres de réseau vélo à l’horizon 2030. Soit un total de onze itinéraires de pistes cyclables sécurisées, dont deux rocades autour de Paris et en proche couronne.

«Nous souhaitons encourager les Franciliens qui le peuvent à se déplacer à vélo», explique Kamel Ould-Said. Le vice-président de la région entend inverser la tendance dans la région où les déplacements en voiture représentent toujours 15 millions de trajets par jour et ceux en transports en commun 9 millions. «C’est ambitieux, nous sommes prêts à financer 60% de ces pistes et mettre 300 millions d’euros. Maintenant, nous attendons beaucoup de la mobilisation des maires sur le sujet», confie l’ingénieur.



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