Thomas Jolly, metteur en scène : « Hier soir, c’était des idées républicaines, d’inclusion, de bienveillance, de générosité et de solidarité »

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Il y avait de la fatigue et de l’émotion dans les mots du metteur en scène français, Thomas Jolly, samedi 27 juillet au matin, au lendemain d’une cérémonie d’ouverture saluée dans le monde entier pour son originalité et son ambition. « On a travaillé quasiment deux ans à cette cérémonie et on ne pouvait pas se douter hier matin qu’on aurait un invité supplémentaire qui serait la pluie. Vous connaissez la devise de Paris ? “Fluctuat nec mergitur”. Il est battu par les flots mais ne sombre pas. C’est l’esprit de Paris qui s’est mêlé à l’esprit olympique hier soir. Moi, je l’ai pris comme ça », a expliqué Thomas Jolly lors d’une conférence de presse avec Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des Jeux de Paris, Thierry Reboul, le patron des cérémonies, et des représentants du CIO.

L’homme de théâtre a cité Sénèque, le philosophe et dramaturge romain : « La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, mais c’est d’apprendre à danser sous la pluie. » « C’est ce que j’ai vu hier, des gens qui ont dansé », s’est-il réjoui en parlant du sentiment du « devoir accompli » malgré les difficultés techniques supplémentaires dues à la pluie, qui ont notamment contraint à annuler des scènes de danse et de musique sur les toits de Paris. « Tout le monde était sous la pluie. On a tenu ensemble pour cette humanité partagée dans laquelle chacun a pu se reconnaître, se retrouver et dire : oui, nous sommes tous différents mais nous sommes toutes et tous ensemble. C’était vraiment l’idée de cette cérémonie », a-t-il ajouté.

Thomas Jolly a expliqué ses choix artistiques suivis par 300 000 spectateurs présents sur six kilomètres le long de la Seine. Céline Dion sur la tour Eiffel pour l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf ? Une évidence depuis longtemps, un « message d’amour », un « pont entre nos continents », même si l’état de santé de la chanteuse canadienne a longtemps laissé craindre qu’elle ne puisse se produire au premier étage de la dame de fer. Aya Nakamura qui dansait avec la garde républicaine devant l’Institut de France, le siège des académies ? Un choix fait dès le début de ses réflexions sur le déroulé pour promouvoir la « vivacité de la France et de sa langue ».

« Un message d’amour »

« Cette rencontre entre ces deux types d’art – l’art académique, plus institutionnel, et l’art pop, urbain, moderne – pouvait créer de la beauté. Toute la soirée, dans tous les tableaux, j’ai voulu dire : on croit que ça ne va pas ensemble, on veut mettre des choses dans des cases, mais en réalité quand ces cases se rencontrent, ça crée de la beauté, ça crée de l’émotion, ça crée de la joie, ça crée du partage », ajoute le metteur en scène.

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