The Loop , la comédie décalée qui fait des étincelles

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Au Théâtre des Béliers parisiens, la comédie de Robin Goupil met en scène une histoire de meurtre à résoudre dans un commissariat.

Ce n’est pas tous les jours que l’on découvre un nouvel auteur. Voici cette fois Robin Goupil – rien à voir avec Romain, le réalisateur – qui se distingue actuellement avec The Loop (la boucle), une comédie où l’absurde le dispute à la folie. Créée au Festival d’Avignon, la pièce se donne au Théâtre des Béliers parisiens. L’histoire écrite avec un sens de l’humour potache met en scène quatre personnages qui semblent sortir d’une parodie de film policier des années 1980. 

Dans un commissariat de Denver au Colorado, le lieutenant Carrie (Juliette Damy mémorable) et son supérieur l’incorruptible Douglas (Stanislas Perrin) traitent « une sale affaire ». Ils interrogent Michaël ou Mike (Tristan Cottin). Le jeune homme, qui est également le fils du maire de la ville, est suspecté d’avoir assassiné une certaine Angelina. Il est le dernier à l’avoir vue (« Elle est jolie, Angelina »…).

Dialogues truculents

« J’attends mon avocate », prévient-il. Cette dernière, boucles blondes échevelées (Aurélie Boquien crâneuse) débarque en mâchant un chewing-gum, dans son tailleur-pantalon rose bonbon. Amateur de jeux de mots puisés dans des chansons de variété, des séries et des longs-métrages, Robin Goupil s’amuse et amuse, signe des dialogues truculents échangés par des personnages pince-sans-rire. « Quand on met les pieds dans le clafoutis, il faut s’attendre à marcher sur des noyaux ! », estime l’avocate. 

Le metteur en scène trentenaire orchestre les entrées et les sorties de ce petit monde tambour battant. Quasi en permanence sur le plateau – d’un côté, la salle d’interrogatoire, de l’autre le commissariat -, les comédiens ne commettent aucune erreur. Comme le titre l’indique, les saynètes tournent en boucle à chaque fois agrémentées d’un nouvel ingrédient, surprenant, souvent drôle. Le rythme du spectacle atteint un pic de folie grâce à une Juliette Damy survoltée. Lunettes sur le nez, queue-de-cheval et short, la comédienne montre son talent dans un morceau de bravoure qu’on ne dévoilera pas. La salle n’a d’yeux que pour elle. L’actrice n’est pas une inconnue. Comme Robin Goupil, elle a intégré l’académie de la Comédie-Française. 

Robin Goupil vient, lui, de connaître le succès avec sa première pièce, No limit, au Théâtre du Splendid. Une plongée en pleine guerre froide quand un groupe de bombardiers américains reçoit par erreur l’ordre de bombarder Moscou. Pour The Loop, le dramaturge a appliqué la même recette : un sujet décalé, un texte au cordeau, des références qui parlent au plus grand nombre et une direction d’acteurs qui ne souffre aucun temps mort. La boucle est bouclée ! 
Théâtre des Béliers parisiens (Paris 18e). 
Tél.: 01 42 62 35 00.



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