“The Bikeriders” sur nos écrans: Quand Jeff Nichols sublime l’âme des motards | La Presse de Tunisie

The Bikeriders, dernier film de Jeff Nichols (Shotgun Stories, Take Shelter, Mud…), dont la sortie a été maintes et maintes fois reportée, est enfin sur nos écrans. Le film est grandement inspiré du livre éponyme du photographe Danny Lyon, publié en 1968. Photoreportage sur l’un des premiers «motorcycle club» aux Etats-Unis de 1963 à 1967.

On suit l’histoire de ce club à travers l’interview de Kathy (Jodie Comer, mariée à Benny (Austin Butler), un des membres des «Vandals Chicago». Et dans lequel un triangle amoureux va se former entre Benny, Kathy et le «motorcycle club». À travers une technique narrative qui fait penser à Martin Scorsese dans «Casino» ou encore «Les Affranchis», on suit l’évolution de ce club qui finira par devenir un gang au furet à mesure qu’il grandit.

Appuyé par un casting 5 étoiles : Jodie Comer, Austin Butler (qui confirme à chaque film un peu plus son statut de star montante), Tom Hardy (qui signe son grand retour au cinéma de genre après les hiatus «Venom»), Michael Shanon (acteur fétiche du réalisateur) ou encore un Norman Reedus, méconnaissable qui nous rappelle qu’il a joué dans autre chose que «The Walking Dead».

Tous participent à la réussite du film. La photographie du film sublime ce groupe de marginaux de la société américaine, à la fois fascinants et terrifiants. Avec ces paysages du Midwest d’où surgissent ces motards de cuir vêtus et emplis de liberté.

Ce à quoi le réalisateur nous a habitués à travers ses autres films qui se déroulent souvent dans une Amérique profonde et méconnue du grand public. On notera aussi une bande originale qui tombe à point nommé et qui renforce l’immersion dans cette Amérique de la fin des années soixante au début des années soixante-dix.

Certains y verront une sorte de nostalgie à l’écoute de celle-ci, d’autres auront le plaisir de la découvrir. Si vous aimez les motos, vous allez aimer ce film. Même si l’on n’est pas passionné par ce domaine.Le film présente assez de qualités pour susciter un certain intérêt chez le spectateur. Surtout vu les catastrophes sorties ces dernières années en termes de biopic.