RÉCIT – La justice antiterroriste ne s’est pas saisie du cas de ce préadolescent souffrant de troubles psychiatriques et interpellé à Sochaux. Mais cette affaire souligne la difficile riposte contre des apprentis djihadistes de plus en plus jeunes.
« C’est un phénomène très difficile à suivre, on ne sait plus où donner de la tête. » C’est en ces termes inquiétants qu’une source antiterroriste évoquait, il y a quelques semaines, ces mineurs séduits en un éclair par la propagande djihadiste.
« Des jeunes, note un haut fonctionnaire, à propos desquels on évoque à tort une autoradicalisation alors qu’il s’agit d’une radicalisation par d’autres islamistes sur les réseaux sociaux. » Révélée par le Journal du dimanche, la récente interpellation à Sochaux d’un mineur de 12 ans et demi, sans que la justice antiterroriste se saisisse du dossier, est l’un des derniers exemples connus de cette menace.
Tout commence le 7 juin quand le parquet de Montbéliard est alerté par la DGSI sur des éléments relevés notamment sur les réseaux sociaux au cours de surveillances. Le procureur de la République, Paul-Édouard Lallois, ouvre une enquête pour apologie d’actes de terrorisme et saisit la direction de la criminalité organisée et spécialisée de Besançon
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