Tempête Boris : deux cartes pour mesurer l’ampleur du désastre en Europe centrale

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Pas-de-Calais, Isère, Charente… Si l’année écoulée a été marquée par plusieurs épisodes de crues et d’inondations en France, leur ampleur géographique n’a rien à voir avec celles en Europe centrale, ravagée par la tempête Boris ce week-end. En Autriche, Roumanie, République tchèque, Pologne ou encore Slovaquie, les mêmes images nous sont revenues ces deux derniers jours : des maisons inondées, des rues transformées en rivières, des ponts effondrés, des pompiers et militaires à pied d’œuvre, etc.

Pour se donner une idée de la zone touchée : on a dépassé en cinq jours les 150 mm de pluie, soit l’équivalent d’une baignoire remplie d’eau par mètre carré, sur une zone grande comme une petite moitié de France, comme le montre la carte ci-dessous. 150 mm de précipitations, c’est ce qui tombe en moyenne en trois mois à Paris ou à Toulouse !

« Toute l’Europe centrale est touchée, c’est absolument immense ! », pointe la géographe Magali Reghezza-Zitt, ancienne membre du Haut Conseil pour le climat. « Ramené à la France, ce serait probablement une crue centennale simultanée à deux grands fleuves : Garonne – Loire ou Loire – Seine par exemple. Et avec en prime 2 m de neige au sommet du puy de Dôme. En septembre, la routine ! » ironisait un membre du site Infoclimat sur le forum ce week-end.

La France forcément préservée ?

Certaines zones ont été particulièrement touchées par la tempête Boris, avec plus de 300 mm voire 400 mm de pluie en cinq jours. Cela concerne notamment la Basse-Autriche (nord-est du pays) et la frontière entre la Pologne et la République tchèque.

Cette région d’Europe centrale a déjà été confrontée à des inondations monstres, par exemple en 1997. Cette zone du monde est plus exposée que d’autres aux pluies diluviennes. « Vous avez l’air polaire qui débarque d’un côté, l’air humide de la Méditerranée et celui de la mer noire qui remonte de l’autre, c’est coincé entre les montagnes, etc. Cela impacte les déplacements des masses d’air », explique Magali Reghezza-Zitt.

Cela ne veut pas dire que la France est forcément épargnée par des inondations sur une telle surface. « Cela a déjà été le cas, par exemple en 1910. La Seine est entrée dans sa crue centennale, tout le nord et l’est de la France avaient aussi été touchés. Cela pourrait de nouveau être le cas, même si c’est moins fréquent qu’ailleurs », souligne l’experte. Par ailleurs, « on a déjà eu d’autres phénomènes qui ont touché une grande partie de l’Europe, comme les deux tempêtes Lothar et Martin, en décembre 1999 ».



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