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TDAH : comment le mois de naissance influence la prise en charge

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Etre né en fin d’année augmenterait la probabilité de prendre du méthylphénidate, un médicament prescrit dans le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), dont les trois principaux symptômes plus ou moins visibles sont l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Le recours à des soins en orthophonie est aussi accru chez les enfants de fin d’année. Ce sont les conclusions d’une vaste étude réalisée par le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, qui réunit l’Assurance-maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament, rendue publique le 20 juin.

Cette étude s’est appuyée sur le Système national des données de santé, qui recense toutes les naissances en France. Elle a inclus 4,2 millions d’enfants nés en France, âgés de 5 à 10 ans, scolarisés de la grande section de maternelle jusqu’au CE2.

Au total, 0,8 % (soit 38 794 enfants) d’entre eux ont débuté un traitement par méthylphénidate (Ritaline et génériques). Et 16,5 % (692 086 enfants) ont eu des séances d’orthophonie (53,1/1 000) pour des troubles du langage et des apprentissages.

Résultats : la prescription de méthylphénidate et de séances d’orthophonie augmente régulièrement selon le mois de naissance, de janvier à décembre. D’autres études internationales avaient mis en évidence ce lien pour le seul méthylphénidate, mais cela n’avait jamais été observé pour l’orthophonie.

« Onze mois d’écart en CP, c’est beaucoup »

Plus précisément, parmi les enfants d’un même niveau de scolarité, par rapport à ceux nés en janvier, les natifs de février avaient 7 % de risque supplémentaire de se voir prescrire du méthylphénidate, ceux d’avril 9 %, jusqu’à 55 % pour ceux de décembre. Pour les séances d’orthophonie, le recours augmentait de 3 % chez les enfants nés en février jusqu’à 64 % pour ceux nés en décembre.

Comment expliquer ces écarts ? « Méthylphénidate et orthophonie sont deux traitements potentiellement liés à la maturation neurologique du système nerveux central de l’enfant », rappellent les six auteurs. « Moins matures, les plus jeunes enfants pourraient être confrontés à des exigences trop élevées, particulièrement au cours des premières années d’école », souligne le communiqué de presse.

« Ces données montrent que l’environnement scolaire, c’est-à-dire la façon dont l’enfant se positionne par rapport aux autres enfants de la classe, peut avoir une incidence sur le recours aux soins », décrypte Hugo Peyre, pédopsychiatre au CHU de Montpellier et coauteur de l’étude. « Onze mois d’écart en CP, c’est beaucoup, notamment sur les compétences de langage et de capacités d’attention », souligne-t-il.

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