Sur les traces de Régis Debray: «La politique est triste, hélas, mais il reste les livres»

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RÉGIS DEBRAY OU LES ILLUSIONS PERDUES DE LA GAUCHE 6/6  La révolution est une idée morte, la France, aussi. Il reste à Régis Debray la littérature comme consolation. Dans sa maison qui n’est qu’une grande bibliothèque, il fréquente les classiques et ignore ses contemporains.

8 octobre 1982, Montréal. L’été indien resplendit de ses plus beaux feux. Invité par l’Union des écrivains québécois à prononcer une conférence sur le thème « Littérature et identité culturelle », Régis Debray s’enflamme. Il explique l’effort de démocratisation de la culture entrepris par le nouveau pouvoir socialiste : « C’est pourquoi on s’efforce de développer les bibliothèques, de multiplier les émissions littéraires sur les différentes chaînes. Certains sont en projet, mais les projets vont se concrétiser afin d’enlever à une émission (« Apostrophes  ») le monopole à la fois du choix des titres et du choix des auteurs, accordé finalement à l’arbitraire d’un seul homme, et qui exerce une véritable dictature sur le marché du livre. »

Bernard Pivot, un dictateur ? Un conseiller du président de la République ne devrait pas dire ça. Aussitôt, les gazettes se déchaînent. Il faut croire qu’on s’ennuyait beaucoup en ce début de règne mitterrandien…

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