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« Sur les ailes de la chance » sur Disney + : le poignant destin d’une famille juive pendant la guerre

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Le titre ne donne pas très envie. En reprenant l’intitulé de la version française du livre de Georgia Hunter dont elle est inspirée, la série « Sur les ailes de la chance » disponible sur Disney + a choisi la facilité à défaut de clarté. On préfère le titre original en anglais « We Were The Lucky Ones » (« Nous étions les chanceux ») qui englobe toute l’ambiguïté du destin de ses héros.

Il s’agit des Kurc, famille de juifs polonais. En 1938, les parents Nechuma et Sol ont la joie de célébrer Pessah avec toute leur famille chez eux à Radom, au sud de Varsovie : leurs deux filles Mila et Halina ainsi que leurs trois fils, Genek, Jakob et Addy. Ce dernier a fait le déplacement en visite pour l’occasion depuis Paris où il est pianiste. La joie de cette réunion au complet sera de courte durée, puisque dès l’année suivante, l’ombre de la guerre va s’inviter au tableau.

 

Très vite, les membres du clan vont être séparés et chacun va se battre de son côté pour survivre tout en ayant constamment en tête le devenir de ses proches. Prisonniers en Sibérie, résistants en Pologne, emprisonnés à Casablanca, envoyés en Italie, isolés au Brésil… Le parcours des Kurc se déploie sur quatre continents et sur près d’une décennie au fil de huit volets.

Des protagonistes entre victimes et héros

Évidemment, les horreurs du régime de Hitler tordent l’estomac, notamment certaines séquences de torture. Mais il s’agit aussi de montrer un antisémitisme banalisé et des actes de violences commis par de nombreuses personnes hors du parti nazi mais désinhibées par le climat de haine. Il n’est par ailleurs pas question de reléguer les protagonistes au simple rang de victimes. Tous, à leur manière, se mobilisent pour s’élever contre le sort qui leur est réservé.

L’incompréhension, l’inquiétude, les souffrances, les faux espoirs, la peur, la remise en question de leur foi, la révolte, la détermination, la résistance. Chaque réaction et sentiment sont magnifiés par la tangibilité des personnages. C’est presque l’incertitude qui fait le plus de ravages : ne pas savoir de quoi demain sera fait, être sans nouvelles de ses proches, le silence assourdissant de l’absence de réponse aux dizaines de lettres envoyées tous azimuts.

Un récit bouleversant

Formidablement produite et réalisée, cette série de haute volée profite également d’une belle galerie de comédiens. On y retrouve notamment Joey King (« The Act », « The Kissing Booth »), Logan Lerman (« Percy Jackson », « Le Monde de Charlie »), Robin Weigert (« Deadwood », « Big Little Lies »), Sam Woolf (« The Witcher », « The Crown ») ou Amit Rahav (« Unorthodox »).

 

Le titre de la fiction, inspirée de l’histoire de la propre famille de l’autrice Georgia Hunter, fait référence aux survivants. Les « chanceux ». Mais de quelle chance parle-t-on quand on assiste à l’enfer qu’ils ont traversé, aux blessures physiques et psychiques, à l’innocence volée de ceux qui n’étaient que des enfants à l’époque ? Il est aussi question de la culpabilité de ces miraculés qui ne peuvent s’empêcher de se demander « Pourquoi moi plutôt qu’un autre ? ».

« Sur les ailes de la chance » est une série poignante, déchirante, bouleversante, éprouvante évidemment. Pourtant, c’est l’espoir et les touches de lumière qui font tenir, avec des scènes absolument magnifiques ici et là. Jusqu’à un final à pleurer à chaudes larmes.

La note de la rédaction :

« Sur les ailes de la chance »,

série américaine d’Érica Lipez (2024) avec Joey King, Logan Lerman, Amit Rahav… Huit épisodes de 52 à 74 minutes chacun.

 

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