Solitaire du Figaro Paprec : séparée en trois groupes, la flotte attend les vents portants

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D’est en ouest, les écarts sont conséquents en latéral. 60 milles séparent les extrêmes. Chacun espérant toucher les vents favorables en premier.

À bord du bateau Express

La mer, bonace, a ramené des alpages ses moutons à la bergerie en ce début de 3e journée de course. À la latitude de Lorient, les 35 concurrents encore en course progressent sur une moquette à peine froncée avec un vent malingre. Toujours au près malgré tout. Express, le bateau média et faisant partie du maillage de sécurité, est positionné sur la gauche du plan d’eau. 

Dès potron-jacquet, à la vacation de 6 h, les clients sont rares de ce côté-ci de la dramaturgie. Le gros de la troupe se situant à 20 milles en latéral est donc difficile à joindre par VHF. Quant au 3e groupe le plus à l’ouest, autant rêver.

Alexis Loison (Groupe REEL), leader de la meute depuis la nuit de dimanche à lundi, ne se souciait guère des autres, lui qui ne compte plus ses traversées du golfe de Gascogne : « J’ai alterné quelques petites siestes, quelques petits changements de voile, génois et gennaker. En essayant de comprendre ce qu’il se passe. À l’AIS, je viens de perdre les derniers bateaux que j’avais derrière moi. Mais je vois des feux sous mon vent. Orcom, Hugo Dhalenne et Actual. Après, je sais qu’une grosse partie de la flotte est plutôt dans mon ouest. Cela ne m’inquiète pas d’être un peu seul, on est là pour jouer. Je suis plus inquiet par cette histoire de dorsale qui pousse». 

«Mon classement me fait un peu peur»

«Maintenant, la météo n’est pas toujours très fiable. Je fais à mon idée comme je me suis promis de faire sur cette Solitaire, sans trop regarder les autres. Le placement en latéral s’est opéré. Après, c’est à celui qui aura le meilleur angle pour la suite. Normalement, un front va nous passer dessus prochainement et par la suite, on va pouvoir mettre les spis et les garder presque jusqu’à Gijón. Avec une arrivée toujours compliquée où il faudra être lucide et avoir un peu de réussite aussi ».

À 7 milles du tableau arrière du leader, Édouard Golbery (Verder-Seastemik) était ravi de retrouver des conditions clémentes lui aussi mais se posait des questions quant à sa position sur le plan d’eau : « Cela fait vraiment du bien. C’est agréable. Mon classement me fait un peu peur. Mais je pense comprendre ce qu’il se passe, bon, nous sommes décalés à l’est et cela peut payer sur la fin. On va voir. Le front devait se déplacer très lentement, le but était de rester à l’avant de ce front le plus longtemps possible pour après faire du gain sur la route. Si cela ne se passe pas comme prévu, cela peut nous coûter cher. Je vois les feux de Jules Delpech avec qui je partage mon préparateur. Cela fait plaisir car c’est quelqu’un qui navigue super bien. Après, j’espère que l’on ne s’est pas mis au fond du bus en même temps. J’imagine une bascule au portant qui devrait arriver en fin de matinée et je croise les doigts pour que cela paye à l’est sur la fin. Et si ceux de l’ouest pouvaient s’arrêter un moment sur la route, cela serait bien. »

Jacques Delcroix (Actual) sentait déjà l’écurie et espérait une issue favorable à son choix de route : « Nous avons passé une douce nuit, après un début de course tonique. Cela a été difficile de se reposer. Il fallait être dessus cette nuit pour faire avancer le bateau car il y avait de la molle. En plus, impossible de faire une sieste, il y avait des dauphins qui couinaient autour de moi. Impossible de fermer l’œil avec ces satanées bestioles. On est content de faire du sud en se rapprochant de Gijón. Ça commence à sentir la sangria et le jambon tout ça. Notre petit groupe avec Hugo Dhalenne (YCSL-Primatice-SLB Pharma) et Jules Delpech (Orcom) nous sommes donc plus décalés dans l’est. Avec ceux de l’ouest, il va y avoir du jeu avec le front qui va nous passer dessus. Et on va voir ce que l’on va récolter après. Les dés seront jetés. La route est encore longue mais avec du portant sur la route au bord de l’anticyclone qui devrait arriver bientôt. »

Tous attendaient donc impatiemment le vent devant faire gonfler leur spi. Qui de l’est, du centre ou de l’ouest aura fait le bon choix de route ? Réponse dans la journée de ce mercredi. L’arrivée sur les terres asturiennes étant espérée pour les premiers jeudis dans l’après-midi.



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