Solitaire du Figaro Paprec : le bonheur n’est toujours pas dans le près

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Les 36 concurrents encore en course vont affronter des conditions difficiles jusqu’à l’entrée du golfe de Gascogne.

À bord du bateau «Express»

Après un chemin tortu pour contourner la presqu’île du Cotentin, qui a été fatal à Louise Acker (Région Bretagne-CMB Océane), obligée d’abandonner après avoir talonné au cap Lévi, la flotte s’est plongée vers le large pour retrousser la Manche. Une centaine de milles à vol d’oiseau étaient au programme pour rejoindre le phare de Wolf Rock, posé au large des Cornouailles anglaises. Un flux de sud-ouest établi cadençant une progression sautillante sur une mer n’ayant pas encore l’intention de faire son lifting. À l’approche du faisceau, le vent ayant forci et tourné au sud, les premiers devaient contourner la marque obligatoire en seconde partie de leur deuxième nuit en mer. Les spis restant engoncés dans leur baille.

Basile Bourgnon (Edenred) faisait partie du triumvirat de tête lundi après-midi, talonnant Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) et le leader Alexis Loison (Groupe REEL). Le jeune Trinitain poursuivait son bonhomme de chemin sans se mettre martel en tête : « C’était intéressant dans les cailloux, avec une mer pas très facile, où il n’était pas évident d’aller fermer l’œil. Maintenant, la mer est plus plate et le vent, plus stable. Nous sommes au près sur un bord direct vers Wolf Rock. J’enchaîne donc les siestes. Je suis sur un rythme de 15-20 minutes. C’est la journée pour recharger nos batteries. Avec Adrena, nous avons un superoutil avec lequel je mets des alarmes pour les collisions, les cailloux. Cela me permet de dormir sur une oreille et demie. Je n’ai pas écouté le bulletin météo. Je sais à peu près ce que l’on va avoir en arrivant en Angleterre. On verra par la suite. »

La flotte avançait alors plutôt compacte, les écarts étant infimes. Le 23e, Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes), n’était qu’à 3 milles du meneur de l’armada. Hugo Dhalenne (YCSL-Primatice-SLB Pharma) était dans la bonne veine et se sentait serein : « Cela devrait être encore tonique pour descendre en abordant le golfe de Gascogne. Je suis dans ma bannette et j’enchaîne ma troisième sieste de 20 minutes. Vérifiant quand même les compteurs pour voir si cela avance. J’en profite, car la prochaine nuit va être penchée et humide. Je pense être au bon endroit tout en souhaitant rester accroché au petit groupe de tête. » Faisant confiance à son pilote automatique, véritable bras droit des skippers, il peut se coucher débonnaire : « Avec lui, on peut mettre les écoutes aux taquets. Faisant entre deux siestes un tour du bateau, on regarde s’il y a des algues dans la quille et les safrans, si on va assez vite. »

Choisir les bons bords

Après un départ depuis la baie de Seine plutôt laborieux, Chloé Le Bars (Endobreizh) pouvait elle aussi souffler : « J’en profite après cette nuit agitée où il fallait être bien concentrée pour ne pas décrocher du paquet. J’ai une petite voie d’eau par une trappe de foil et j’ai vidé 20 seaux depuis le départ. C’était donc tonique. Actuellement, comme le bateau est plus à plat, ça rentre moins. Nous avons encore du soleil et je suis sous le vent du gros du paquet. Je tente un positionnement sous la flotte pour essayer de revenir. Ma dernière manœuvre en fin de journée avant de rejoindre Wolf Rock sera un envoi de gennaker. J’espère que l’angle sera bon pour être bien avec ceux de devant. La météo annoncée ne fait pas trop rêver, avec un front qui va nous passer dessus, synonyme de vent et de pluie. »

Une fois ce front traversé, l’échine courbée et les paupières gonflées par le sel, avec le vent de sud et des rafales à 30 nœuds, donc dans le nez, l’entrée dans le golfe de Gascogne annoncera une période plus sympathique. Il faudra choisir les bons bords pour pointer l’étrave vers le port de Gijon à plus de 300 milles de là. La mer ne demande pas de penser mais d’agir, heureux seront ceux ayant fait le bon choix.

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