Six indices pour reconnaître un faux amateur de vin lors d’un dîner

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Champ d’expertise qui exclue ceux qui en ignorent les règles, le monde du vin compte aussi dans ses rangs quelques imposteurs, dont l’assurance cache en réalité quelques failles majeures. Voici comment les confondre au premier coup d’œil.

Il est d’usage de croire qu’il faut un peu de temps – et un certain tact – pour confondre un véritable imposteur. Or, dès les premières minutes d’un dîner qui ne sera manifestement pas placé sous le signe de l’eau minérale, tous les indices sont déjà là, offerts, pour peu de savoir les identifier.

Il jargonne à outrance

Au sein de la grande famille des experts de l’entourloupe, le faux amateur de vin adopte en société une assurance de façade, usant de termes qu’il serait bien incapable d’expliquer lui-même en détail. Parmi les plus courants, on trouve celui de «minéralité», qui reste impossible à décrire, mais fait toujours son petit effet, sans oublier quelques savants néologismes tels que «ça sauvignonne» ou «ça pinote», à décliner sur tous les cépages en fonction de son niveau de diction – le gewurztraminer étant particulièrement dur à cuire. Il n’est pas rare de le voir se lancer dans de grandes démonstrations techniques afin d’impressionner son auditoire, qui n’osera jamais faire aveu d’ignorance, et se contentera de hocher la tête d’un air entendu.

Il enchaîne les lieux communs

Autre indice manifeste de l’amateur du dimanche, un cruel manque d’originalité, qu’il compense par quelques excès de zèle. Si une certaine rigidité – ou exigence – n’est pas forcément symptomatique d’une tentative de tromper son monde, il faudra néanmoins se méfier d’un amateur répétant toujours la même rengaine, jusqu’à commettre des erreurs parmi les plus classiques : le champagne servi dans des flûtes, le rouge et le fromage, le sauternes sur le dessert, etc.

Il ne jure que par les grandes étiquettes

Si le véritable amateur de vin témoigne généralement d’une grande curiosité – voire d’une certaine fierté à l’idée d’être considéré comme un dénicheur de premier plan –, l’imposteur aura davantage tendance à se reposer sur quelques grands noms des régions les plus convoitées. Un conservatisme qui devrait susciter plus de méfiance que d’admiration, car s’il est conseillé de connaître ses classiques, s’y limiter n’est clairement pas le signe d’un caractère de passionné.

Il critique afin de ne pas être critiqué

Dans le but de rallier les convives à sa cause, le faux amateur dégaine toujours en premier. Qu’il s’agisse de l’hôte ou du sommelier, il ne pourra s’empêcher de critiquer le choix d’une cuvée ou d’un millésime, une erreur de service, voire le vin ou le vigneron, histoire de faire argument d’autorité. Au cours de la conversation, il aura tendance à écouter d’une oreille distraite, voire à soupirer d’un air de salle d’attente. À l’inverse, l’amateur conciliant prouve par son sens de la diplomatie qu’il n’a plus rien à prouver. 

Il s’invente des titres, des certifications, des relations

Une pratique vieille comme l’entretien d’embauche, qui consiste à mentir éhontément sur ses diplômes, son bilinguisme ou ses expériences passées. Dans la même veine, il est conseillé de se méfier d’un amateur de vin au CV trop rutilant, déclarant avoir obtenu son WSET haut la main, partir en vacances avec telle ou telle haute figure du vignoble, être sur le point de passer son BTS viticulture et œnologie, etc.

Il n’a jamais été dans le vignoble

Nombre d’individus se présentant comme de fins amateurs – surtout en France, où la connaissance du sujet semble être miraculeusement innée –, dévoilent après quelques verres n’avoir jamais mis les pieds dans un chai, une cave, ou entre deux rangs de vignes. S’il s’agit là d’un indice à prendre avec des pincettes, tout le monde n’étant pas en mesure de partir explorer le vignoble dans les grandes largeurs, un tel constat dévoile un réel manque d’intérêt pour le sujet dans sa globalité. Méfiance, donc. 



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