CRITIQUE – Si la maison Pic, à Valence, culmine toujours, le Clair de la Plume, à Grignan, et le nouveau Lavandin, à Charols, font agréablement chanter les assiettes.
Jadis, c’était la campagne. Une auberge au bord de la nationale 7 époque Trenet, cette route qui faisait «d’Paris un p’tit faubourg d’Valence». Aujourd’hui, la maison Pic a été mangée par un faubourg de Valence, chef-lieu de la Drôme relié à la capitale par un TGV plus rapide que les Aronde des années 1950. L’auberge s’est muée en oasis dans un paysage urbain peu glamour. On y vient de loin pour goûter la cuisine d’Anne-Sophie Pic, seule femme titulaire de 3 étoiles en France.
À quoi reconnaît-on un grand chef? Au plaisir qu’on prend à sa table, aux émotions que suscitent ses assiettes, à la manière qu’il a de nous faire redécouvrir des produits connus, transfigurés par de mystérieux sortilèges.
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Anne-Sophie Pic est un très grand chef. Elle a créé une sorte de laboratoire d’innovation gourmande où passent, au moins une fois l’an, les chefs exécutifs des maisons de haut vol qu’elle supervise à travers le monde, et d’où jaillissent aussi les créations de la maison mère qui ne sommeille pas sur…
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