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Santé : des experts doutent de la capacité du RN à gérer une crise comparable à celle du Covid-19

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Qu’adviendrait-il lors d’une éventuelle prochaine pandémie si le Rassemblement national (RN) parvenait au pouvoir à l’issue du second tour des législatives, le 7 juillet ? La question, bien que théorique, inquiète le milieu de la santé publique, car les positions prises par Marine Le Pen et les autres cadres de son parti lors de la pandémie de Covid-19 ont témoigné d’une forte réticence vis-à-vis de la vaccination et des mesures d’endiguement du virus.

« Le RN s’est opposé, à des degrés divers, à à peu près toutes les décisions nécessaires au contrôle de la pandémie – confinement généralisé, vaccins à ARN messager, vaccination des adultes », souligne Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale pendant la pandémie. « Globalement, le parti était contre toutes les mesures collectives d’intérêt général », résume l’actuel président de l’Académie des sciences.

En témoignent les revirements de Marine Le Pen, cheffe de file du parti, sur la question de la vaccination. Après s’être montrée réticente au principe d’un vaccin à ARN messager, elle a finalement accepté de se faire vacciner, jusqu’à revendiquer s’être fait injecter trois doses. Globalement, celle qui fut candidate à l’élection présidentielle en 2022 estime que les adultes en bonne santé n’avaient pas besoin de se faire vacciner.

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Pourquoi ? D’après elle, les vaccins mis à disposition de la population n’empêchent pas la transmission du virus. De ce postulat découlent toutes ses prises de position sur la stratégie vaccinale, de l’opposition à la vaccination des enfants à la promesse de réintégrer les soignants non vaccinés si elle était élue, en passant par le refus du passe sanitaire puis vaccinal.

« Discours mouvant sur la vaccination »

Joëlle Mélin, ex-députée RN, a la même analyse : « On a appelé “vaccin” quelque chose qui n’en est pas un puisqu’il diminue les symptômes de la maladie, mais n’empêche pas la transmission, donc on a jugé assez vite qu’il n’était plus utile de le faire à tout le monde mais uniquement aux personnes à risque. »

Or, si les vaccins se sont révélés moins efficaces qu’espéré contre la transmission, ils réduisent malgré tout la circulation du virus de 50 %. Plusieurs travaux ont montré que, dans les pays ayant un fort taux de vaccination de leur population, l’espérance de vie perdue à cause du Covid-19 est beaucoup moins importante que dans les pays ayant peu vacciné. La France, qui a vacciné à deux doses 80 % de sa population, a ainsi réussi dès 2022 à retrouver son niveau prépandémique, alors que la Bulgarie, dont seulement 30 % de la population est vaccinée, a perdu au total 3,5 années d’espérance de vie sur deux ans.

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