« Sa progression a explosé » : à Reims, la bataille contre une plante qui envahit les plans d’eau est-elle déjà perdue ?

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Des milliers de tiges bien serrées émergent à la surface de l’eau, les poules d’eau se frayent difficilement un chemin. Les canards préfèrent rester sur les berges du bassin du parc Léo-Lagrange. La plante exotique myriophylle hétérophylle a envahi de manière spectaculaire tout ce plan d’eau rémois malgré deux campagnes d’arrachage.

Cette espèce a été classée « envahissante » par l’Union Européenne depuis 2017. Originaire d’Amérique, elle est vendue pour oxygéner les aquariums. Mais dans la nature, elle asphyxie les écosystèmes « À terme, le myriophylle va complètement boucher le bassin. Si on ne fait rien il n’y aura plus de vie dans les profondeurs. Les propriétés de l’eau ont déjà changé, les poissons n’ont plus de lumière et les canards sont gênés par cette infestation. On savait que la plante allait repousser…. mais au mois d’août, sa progression a explosé », alerte Manuel Marx, technicien chargé de projets aux Espaces Verts de Reims.

46 000 euros

C’est une bataille sans merci que le service en charge des Espaces verts livre à cette espèce exotique repérée en 2022 au parc Léo-Lagrange. Voilà déjà plus d’un an qu’elle colonise le plan d’eau de ce parc de la Cité des sacres. Le phénomène n’est pas isolé, Voies Navigables de France (VNF) se débat avec la même problématique sur le canal situé à proximité de ce plan d’eau. « C’est une lutte perpétuelle, on travaille avec du vivant c’est à nous de nous adapter. Les Rémois aiment ce parc et il n’est pas question de les priver de cette oasis de fraîcheur », poursuit Manuel Marx.

Une enveloppe budgétaire de 46 000 euros est prévue chaque année pour lutter contre cet intrus. Tous les modes d’action ont été imaginés pour venir à bout de l’indésirable même l’option de vider complètement l’étang. « Ce ne sera finalement pas la solution retenue car on ne peut pas assécher complètement le bassin. On a la nappe phréatique qui maintient un certain niveau d’eau. Et surtout on ne pense pas que ça va l’éradiquer totalement », explique Manuel Marx.

Le service des Espaces verts mise sur l’épuisement de la plante grâce à de multiples actions. Un faucardage va être à nouveau entrepris dans les prochaines semaines. Des tondeuses aquatiques vont arracher et évacuer la partie émergée de la plante pour limiter la repousse du printemps. En parallèle, un colorant bleu continue d’être déversé chaque mois pour bloquer la photosynthèse et affaiblir le myriophylle hétérophylle. « Tout ce qu’on fait c’est pour la ralentir, elle s’enracine dans les berges alors on va débuter prochainement les arrachages manuels sur les bords pour la fragiliser ». Un traitement à base de craie coccolithique sera également réalisé après l’opération de faucardage. Un traitement naturel qui vise à détruire la couche d’algues dont se nourrit le myriophylle. Une action supplémentaire pour aboutir à sa disparition.



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