«Rivale beaucoup plus coriace que Joe Biden» : la presse américaine juge le débat entre Donald Trump et Kamala Harris

Partager


REVUE DE PRESSE – Après la performance mitigée de Donald Trump mardi soir, les médias américains soulignent la bonne tactique de Kamala Harris pour déstabiliser son rival républicain.

Quelques heures après le premier débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump, les médias américains ont compté les points dans la nuit de mardi à mercredi et ont donné un léger avantage à la démocrate, à quelques semaines de l’élection américaine prévue le 7 novembre. Si l’ancien président a jugé, sur sa plateforme Truth Social, qu’il avait livré «son meilleur débat»CNN estime plutôt qu’il a «souvent perdu le contrôle» au cours de ce duel de 90 minutes à Philadelphie (est), en multipliant «haut et fort une multitude de faussetés», dont une partie sur le thème d’une «fraude» lors des élections de 2020. A contrario, selon la chaîne américaine marquée à gauche, Kamala Harris «s’est préparée minutieusement» et a «émaillé presque chacune de ses réponses d’un commentaire destiné à mettre en colère l’ancien président».

Kamala Harris a poussé Donald Trump dans ses retranchements à plusieurs reprises, et a été «en mesure de présenter les arguments des démocrates d’une manière que le président Joe Biden avait eu beaucoup de mal à faire lors du dernier débat», rappelle le Washington Post . «Sa performance, et la réaction souvent frustrée de Donald Trump, souligne à quel point la dynamique de la course a changé depuis que Joe Biden s’est retiré», ajoute le quotidien historiquement de centre-gauche. L’actuel président, après un débat calamiteux le 27 juin, avait annoncé son retrait de la course à la Maison-Blanche, et sa vice-présidente lui avait succédé pour mener la campagne démocrate.  

 

 »
data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js »
>

Kamala Harris a «ébranlé» Donald Trump

Au fil et à mesure du débat, Kamala Harris, dans une posture plus détendue, a fréquemment tourné la tête vers son rival et arboré une mine parfois dubitative, parfois franchement moqueuse. Son rival, à quelques encablures, affichait une autre mine, visage fermé et le regard braqué vers la caméra sans jamais regarder son adversaire. «Kamala Harris a habilement exploité la plus grande faiblesse de son adversaire : pas son bilan, pas ses politiques qui sèment la discorde, pas ses déclarations incendiaires. Elle s’est attaquée à une partie bien plus primitive de l’homme : son ego», souligne le New York Times . Le quotidien ajoute également que «les expressions» et son «langage corporel» ont joué un grand rôle. «Trump était sur la défensive face à ses problèmes juridiques», estime de son côté USA Today, tandis que la candidate démocrate a réussi à «déstabiliser et appâter» son concurrent, qui lui a opposé des «réponses défensives, colériques et décousues»

Le Wall Street Journal , quotidien de centre-droit, estime lui aussi que la vice-présidente a mis son adversaire «sur la défensive», en le ciblant sur «la taille des foules lors de ses rassemblements et ses condamnations pour crime», mais mentionne les sondages qui donnent les deux concurrents «pratiquement à égalité huit semaines avant le jour du scrutin».

Pour NBC News, Kamala Harris a même «ébranlé» Donald Trump, «qui a découvert qu’il avait désormais un rival beaucoup plus coriace entre les mains». Le candidat républicain «a parlé de Biden presque aussi fréquemment qu’il s’est adressé à Harris», note le média, qui explique la stratégie de l’ancien président : «une tentative d’empêcher Kamala Harris de se séparer de l’administration dans laquelle elle a servi et du mécontentement des électeurs face aux dirigeants du pays.» De son côté, le Washington Examiner  considère que la démocrate «avait sans doute plus à prouver avant le débat» pour expliquer son attitude offensive, et affirme que le milliardaire a gagné «les 15 premières minutes» avant de perdre peu à peu pied. Le site politique s’amuse d’une punchline du républicain, qui a volé la célèbre réplique de Kamala Harris :«Je parle». «Attendez une minute, je parle maintenant, a répliqué Donald Trump. Si cela ne vous dérange pas, s’il vous plaît. Cela vous semble familier ?»

L’attitude des journalistes d’ABC soulignée

Au cours du débat, Donald Trump a repris l’accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent «des chats et des chiens» dans une ville de l’Ohio (nord-est). Il s’est fait reprendre par les deux journalistes d’ABC, qui ont corrigé certaines déclarations du républicain, ce que n’avaient pas fait leurs confrères de CNN en juin lors du débat entre Donald Trump et Joe Biden, lequel avait tourné au désastre pour le démocrate. «Les deux modérateurs se sont empressés de contester et de ’’vérifier les faits’’ du 45e président», s’insurge la chaîne conservatrice Fox News, mais «ont laissé intactes les nombreuses déformations» de l’actuelle vice-présidente. 

Le New York Post , un tabloïd conservateur, s’est également élevé contre l’attitude des deux journalistes d’ABC. «Trump s’est retrouvé à devoir répondre non seulement aux attaques répétées et ciblées de Harris, mais aussi à deux modérateurs qui ont contesté certaines de ses déclarations», peut-on lire. Un porte-parole de l’équipe de campagne de Donald Trump a même envoyé un SMS lapidaire à un journaliste du journal : «3 contre 1», pour souligner le manque d’impartialité des journalistes.

 »
data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js »
>



#Rivale #beaucoup #coriace #Joe #Biden #presse #américaine #juge #débat #entre #Donald #Trump #Kamala #Harris

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut