Comment Peter Kwok, le milliardaire chinois aux six châteaux, veut sauver le vin de Bordeaux

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Depuis 1997, le Chinois francophile Peter Kwok n’a cessé d’investir dans ses propriétés du Bordelais.
Courtesy Peter Kwok

L’homme d’affaires chinois, qui prête actuellement sa collection d’objets en or au Musée Guimet, est aussi le propriétaire de six châteaux du Bordelais. Il nous livre ses solutions pour relancer l’activité de ce vignoble en crise.

Il ne répond pas vraiment aux questions. Du moins le fait-il à sa façon, en racontant des histoires qui sont comme des contes. On tombe vite sous le charme de ce fin diplomate. Le financier-mécène-vigneron Peter Kwok est de passage à Paris. On le rencontre entouré de son fils Howard, de sa fille Elaine, de Jean-Christophe Meyrou, le directeur général de ses châteaux, de ses communicants. Il porte un costume noir, laisse sous-entendre qu’il est en retrait des affaires, mais tout indique le contraire. Sa canne qui pourrait suggérer une forme de faiblesse est un sceptre. Il fut un des premiers Chinois à acquérir des domaines viticoles à Bordeaux. L’homme d’affaires a créé le groupe familial Vignobles K, composé de six propriétés de la rive droite acquises dès 1997, dont Château Bellefont-Belcier et Château Tour Saint Christophe, deux crus classés de Saint-Émilion. Quand beaucoup de ses compatriotes ont investi dans le Bordelais pour repartir aussi vite, lui est bien installé depuis près de trente ans. Le talent, c’est de durer

L’ancien président de la Citic, la filiale énergétique d’une des plus grandes sociétés publiques d’investissement en Chine, est aussi reconnu comme un grand collectionneur d’art chinois. Il a fondé le Musée des beaux-arts Qujiang de Xi’an, dont la collection Dong Bo Zhai est présentée au Musée Guimet à l’occasion de l’exposition « L’or des Ming. Fastes et beautés de la Chine impériale ». Peter Kwok parle au Figaro de ses deux passions – le vin et l’art – et de ce qui les lie. Porte-parole de la Chine des affaires et de la culture, le francophile fait passer quelques messages.

LE FIGARO. – Selon vous, qu’est-ce qui a le plus changé dans le vignoble de Bordeaux durant ces vingt-cinq dernières années ?

PETER KWOK. - Durant ces dernières décennies, l’ensemble des propriétés de Bordeaux a profité des progrès technologiques. Aujourd’hui, la grande majorité des domaines fait du bon vin. Le problème de Bordeaux est que le vignoble produit trop de vin de grande qualité. Et cela à des prix très raisonnables. Contrairement à la Chine, qui fait beaucoup de vins médiocres, des crus qui au mieux ont un joli nez, mais ne présentent jamais la longueur en bouche des bordeaux. Aujourd’hui, un vin chinois à 50 euros est moins bon qu’un bordeaux à 10 euros.

Alors, comment mieux vendre ces vins de Bordeaux ?

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