«Recherche logement étudiant pour ma fille», cet éleveur laitier colle une annonce immobilière sur ses yaourts

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Emmanuel Macron avait déclaré en juin dernier que le logement des jeunes était «un sujet sur lequel nous n’avons pas assez avancé et où la France a été trop timide et j’en porte la responsabilité». Il a ainsi fait son «mea culpa». Trouver un logement étudiant s’apparente à un véritable parcours du combattant. D’autant plus lorsque l’on exerce un métier prenant comme Eric Lepage, éleveur laitier à Saint-Jean-d’Elle, dans la Manche (50), à la Ferme des Glycines.

«Je n’ai pas le temps de me déplacer à Paris et d’éplucher les annonces. Il faut que je trouve un plan B», s’attriste-t-il. Comment faire pour trouver un logement pour sa fille en région parisienne, un marché sclérosé? En ayant recours au «bon sens paysan» et en collant une annonce sur les yaourts qu’il livre à Paris.

Un logement en vue pour Juliette

«Recherche logement étudiant pour ma fille Juliette qui quitte sa Normandie pour le 1er septembre, proximité Meudon / Boulogne-Billancourt», est-il écrit sur ces étiquettes. Comment cette idée originale est-elle venue à l’esprit d’Eric Lepage? «Aujourd’hui, ce que les propriétaires craignent, c’est de tomber sur quelqu’un de malhonnête, qui ne paie pas. J’ai pignon sur rue. Les gens peuvent taper mon nom sur Internet, ils voient que je suis un producteur honnête de yaourts bio en vrac», explique-t-il au Figaro. Il a donc décidé de faire partir 500 poches de yaourts avec ces étiquettes où apparaissent son prénom et le nom de sa ferme, dans des enseignes Monoprix à Paris. Il livre également des yaourts dans la Manche et dans le Calvados mais il a ciblé le secteur recherché par sa fille, la région parisienne. «Je suis indépendant, j’ai une entreprise familiale donc je fais ce que je veux», reconnaît-il.

Eric a trouvé une piste sérieuse: le logement d’un artisan dans le secteur qu’il recherche, à Meudon, dans les Hauts-de-Seine (92). Il devrait signer le bail au mois d’août. Cet artisan n’a pas vu les fameuses étiquettes mais a entendu parler de la recherche d’Eric. Sa fille, âgée de 18 ans, pourra ainsi faire ses études dans une école de spectacle. «Des amis me demandent de laisser circuler mes étiquettes pour eux, même si j’ai trouvé un logement pour ma fille», s’amuse-t-il. Avant de s’interroger sur la possibilité de recourir au même système pour d’autres recherches: «Si demain matin, je cherche une mobylette, je peux le marquer sur les étiquettes. Si je veux mettre ma ferme en vente aussi, tiens. Et pour rechercher des salariés, ça peut être utile aussi

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