Réchauffement climatique : malgré une demi-vidange, le lac glaciaire de Tignes reste une bombe à retardement

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C’est une menace grandissante dans les Alpes. Avec le réchauffement climatique, les glaciers fondent et laissent parfois derrière eux des lacs qui peuvent être de véritables bombes à retardement. La roche ou la glace qui les retiennent comme un barrage peuvent céder, provoquant une vidange brutale et des flots torrentiels dévastateurs en aval.

À Tignes, c’est le risque qui plane sur la station depuis 2019, avec l’apparition d’un lac sous le glacier de la Grande Motte, à 2 800 m d’altitude. « Le glacier a perdu 70 % de son volume en quarante ans, et cela s’est accéléré avec la canicule de 2022, qui a donné au nouveau lac du Rosolin des dimensions inquiétantes », retrace Christian Vincent, glaciologue à l’Institut des géosciences et de l’environnement (IGE).

De nouveaux travaux mais…

Il était avec d’autres experts sur place le 3 septembre à l’occasion d’une visite de contrôle. La tranchée creusée en urgence l’an passé, pour faire un exutoire, avait permis de limiter la taille du lac, sans annuler totalement le risque qu’il représente. De nouveaux travaux ont été entrepris cet été. « Deux tuyaux de 350 m de long font office de siphons. Ils peuvent évacuer jusqu’à 200 litres d’eau par seconde. Le volume du lac a été divisé par deux et fait aujourd’hui 70 000 m3 », détaille David Etcheverry, du service restauration des terrains en montagne de l’Office national des forêts. L’opération a coûté 550 000 euros.

Mais les Tignards restent sur leurs gardes. En regardant les eaux troubles du lac, Serge Revial, maire de Tignes, en est persuadé : « C’est une étape mais seule la vidange totale permettra de garantir le risque zéro. »



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