Qui est Benjamin Bernheim, ténor qui a chanté pour la clôture des JO ?

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Le Franco-suisse de 39 ans, fou de sport, connaît bien Thomas Jolly. Il a participé ce dimanche soir à la cérémonie des Jeux au Stade de France.

Gamin, Benjamin Bernheim rêvait de devenir sportif de haut niveau. C’est aujourd’hui en tant que chanteur lyrique qu’il domine les podiums. Mais le ténor franco-suisse, devenu depuis 2016 l’un des «chouchous » du public de l’Opéra de Paris, a touché ce soir son rêve d’enfant du doigt, en participant à la cérémonie de clôture des JO de Paris au Stade de France.

Benjamin Bernheim et Thomas Jolly se connaissent bien. Le premier a en effet chanté le premier rôle masculin dans l’opéra Roméo et Juliette de Charles Gounodmis en scène il y a un an par Jolly à Bastille. Et le chanteur, qui en mars dernier s’est vu sacré pour la seconde fois (après sa première Victoire en 2020) « artiste lyrique de l’année » aux Victoires de la musique classique, s’est imposé en dix ans comme le nouveau ténor vedette de l’opéra français. Succédant dans le cœur de nombreux lyricomanes de l’Hexagone à Roberto Alagna, pour lequel il n’a jamais caché son admiration. Sa présence à la cérémonie, qui plus est pour un air en français d’un compositeur dont on commémore cette année les cent ans de la disparition, serait donc aussi logique que symbolique.

Élevé dans le chaudron de l’opéra

Né à Paris en 1985, ayant grandi entre la Suisse et la Haute-Savoie, celui dont les deux parents étaient déjà chanteurs d’opéra (et dont l’arrière grand-mère était critique musicale pour l’ORTF !) a commencé à chanter à l’âge de 10 ans, dans le chœur d’enfants du Grand Théâtre de Genève. Après des études à la Haute École de Musique de Lausanne, c’est à l’opéra de Zurich qu’il fit ses premières armes, en intégrant l’académie de la prestigieuse maison lyrique. C’est l’époque des années fastes pour l’institution suisse-allemande, qui sous la direction d’Alexander Pereira (ancien intendant du Konzerthaus de Vienne et futur directeur du Festival de Salzbourg) voit défiler les plus grands noms du lyrique, de Jonas Kaufmann à Roberto Alagna. Une émulation qui rejaillit sur le jeune Benjamin Bernheim, lequel intégrera dès l’année suivante la troupe de l’Opéra de Zurich. Après avoir enchaîné les petits rôles ou les créations, il fait ses débuts au Festival de Salzbourg en 2012.

C’est pendant la saison 2015-2016 que sa carrière internationale décolle. Après plusieurs prises de rôle majeures à Covent Garden, à l’Opéra de Vienne ou à la Scala, il fait enfin ses débuts à l’Opéra de Paris dans la reprise du Capriccio de Strauss, mis en scène par Robert Carsen au Palais Garnier. Suivront de nombreux autres rendez-vous avec le public parisien, dont une reprise de La Bohème dans l’espace mise en scène par Claus Guth, dont Bernheim fut en 2017 un Rodolfo de première classe. Ou encore une Traviata marquée par son duo inoubliable avec Pretty Yende.

Autant de souvenirs qu’il avait d’ailleurs convoqués dès 2019 sur son premier album, enregistré chez Deutsche Grammophon, avec le Prague Philharmonia dirigé par Emmanuel Villaume. Un disque signature multirécompensé, où le ténor reprenait de nombreux tubes de l’opéra français, mais aussi de Verdi ou Puccini.

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