PORTRAIT – Pour succéder au colonel François Boulanger à la tête de son orchestre symphonique, la Garde Républicaine – dont la prestation de plusieurs musiciens pendant les JO sur le Pont des Arts n’était pas passée inaperçue – a misé sur un chef pour le moins éclectique. Ayant collaboré aussi bien avec Pierre Boulez que… Philippe Katerine !
Ce fut l’une des séquences les plus remarquées de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. L’une des plus commentées aussi. La prestation des instrumentistes de la Musique de la Garde Républicaine (l’une des quatre formations musicales professionnelles affiliées à ce corps de Gendarmerie, et traditionnellement en charge de l’interprétation des marches militaires) sur le Pont des Arts, au côté de la star de pop française Aya Nakamura et avec plusieurs membres du Chœur de l’Armée Française, le 26 juillet dernier, n’aura laissé personne indifférent.
Mais derrière cette scène surréaliste, imaginée par Thomas Jolly et ses équipes avec le goût assumé de l’irrévérence, se cachait peut-être une autre ambition : celle de jouer avec les codes de l’état militaire et du protocole, pour «déringardiser» l’image de la musique militaire, et les clichés qui accompagnent trop souvent ces formations d’élite. C’est en tout cas le point de vue qu’avait défendu, une dizaine…
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