Quelle est l’influence de l’écoresponsabilité de la filière vin sur les consommateurs et les professionnels ?

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Les pratiques respectueuses de l’environnement pèsent lourd dans les décisions d’achat des consommateurs de vin, selon une étude récente.

Face aux enjeux du changement climatique et à la demande accrue des consommateurs pour des produits durables, les producteurs viticoles se tournent de plus en plus vers des pratiques écoresponsables. L’agence de conseil stratégique Wine Lister (société du Groupe Figaro) vient de publier un sondage, menée auprès de 48 acteurs clés du marché international des grands vins, qui analyse l’influence que ces actions exercent sur les décisions d’achat de ces professionnels et sur celles de leurs clients.

Les résultats de l’enquête illustrent un alignement clair entre les priorités du commerce et celles des consommateurs, avec cinq initiatives qui émergent en haut de la liste : la biodynamie, la neutralité carbone, les certifications bio, la Haute Valeur Environnementale (HVE) ou ses équivalents internationaux, et les emballages réduits ou recyclés.

Selon le sondage, les acteurs du commerce accordent le plus d’importance à la certification Haute Valeur Environnementale (HVE), dont l’adoption en France a été sensiblement en hausse au cours des dernières années. Le label bio, en revanche, est plus important pour les consommateurs, sans doute car plus installé et plus identifiable grâce à son logo. Un marchand britannique sondé confirme et explique que les nuances entre les différentes certifications sont parfois difficiles à comprendre pour les non-initiés : «Les consommateurs sont motivés par les questions écologiques mais ne comprennent pas toutes les implications. Ils peuvent, par exemple, être familiers avec des termes tels que «bio», mais le label «HVE» est trop compliqué.»

Un enjeu important et compris de tous

Pour les professionnels de la filière, la neutralité carbone se classe deuxième en ordre d’importance, alors que c’est l’emballage réduit ou recyclé qui occupe cette place pour les consommateurs. Les deux initiatives sont étroitement liées car l’emballage et le transport d’une bouteille de vin représentent, à eux seuls, 42 % de son empreinte carbone. L’un des participants souligne l’importance de la cohérence chez les producteurs : «Si un domaine viticole vante ses initiatives écoresponsables dans le vignoble et à la cave sur son site internet, mais envoie deux ou trois bouteilles dans un étui en polystyrène, couvertes de papier bulle ou de film plastique, cela sonne faux.»  

Par ailleurs, plus de 95 % des participants du sondage estiment qu’une augmentation des prix pourrait être engendrée par l’adoption des pratiques respectueuses de l’environnement, ce qui suggère une corrélation positive entre les efforts de développement durable et la perception de la valeur ajoutée par le consommateur. Cela rejoint les résultats d’une étude publiée par le Journal of Agriculture and Food Research en juin 2023, menée auprès de 528 consommateurs italiens, selon laquelle 38% des sondés s’étaient dits prêts à payer un supplément d’un à trois euros pour un vin possédant une certification durable. 20% des personnes interrogées se sont déclarées prêtes à payer un supplément de plus de cinq euros par bouteille. Tous ces chiffres indiquent en tout cas que les démarches de durabilité entreprises par un nombre croissant de vignerons semblent avoir un impact positif non seulement sur l’environnement, mais aussi sur leurs résultats commerciaux.

Retrouvez l’étude dans son intégralité sur le site de Wine Lister en cliquant sur le lien ci-joint .

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