«Profiter des dernières minutes des JO» : une foule nostalgique a fêté une dernière fois ses champions sur les Champs-Élysées

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REPORTAGE – Ce samedi en fin d’après-midi, des milliers de spectateurs se sont massés le long de «la plus belle avenue du monde» pour assister à la grande parade des athlètes et ainsi venir mettre un point final à l’olympiade parisienne.

«C’est l’occasion de profiter des Jeux une dernière fois.» C’est emplis de «JO-stalgie» que Laetitia, Philippe et leurs trois filles sont venus assister ce samedi en fin d’après-midi à la «Parade des champions» sur les Champs-Élysées. Après la parenthèse enchantée des JO et des Paralympiques, Paris jouait les prolongations avec un grand défilé sur «la plus belle avenue du monde», mélangeant volontaires, officiels ou encore athlètes.

Thierry Reboul, le directeur de la création de Paris 2024, avait vu grand, décrivant ce défilé comme «la cinquième cérémonie des Jeux» . On a effectivement eu droit à moult clins d’œil aux quatre cérémonies qui ont ponctué les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. À commencer par le taxi composé de dizaines de Phryges, aperçu lors de l’ouverture des Paras, déambulant avant le début du défilé. Ou le porteur masqué de la flamme et la cavalière, personnages principaux de la cérémonie d’ouverture des Jeux sur la Seine, qui ont lancé la parade vers 16h en frappant les trois coups. À l’image de ce qui s’est fait avant chaque session des Jeux. Ou bien encore la bande-son, reprenant certains des tubes de l’olympiade parisienne : «Que je t’aime», «Midnight City» de M83, «Lettre à France»

«Ça termine les Jeux en beauté», lance Isilde, 13 ans, accompagnée de ses deux sœurs et de ses parents. Ce sont les trois petites filles qui ont insisté pour venir voir les champions, qu’elles ont eu la chance d’admirer lors des épreuves. Notamment le sprinteur Timothée Adolphe, vice-champion paralympique du 100m, que la famille a pu voir courir au Stade de France. «Et Léon Marchand , il sera là ?», interroge sa petite sœur Maxime, 11 ans. Beaucoup de spectateurs présents sur les Champs en ce froid samedi espèrent en effet apercevoir la nouvelle star de la natation et du sport français en général, quadruple médaillé d’or aux JO.

Grégoire, Axelle, et leurs trois filles Isilde, Maxime et Gabrielle ont voulu «terminer les Jeux en beauté».
Julien Da Sois / Le Figaro

Une séance de rattrapage pour certains

Mais avant les athlètes, les organisateurs de la parade avaient prévu de mettre à l’honneur tous ceux sans qui les Jeux n’auraient pas pu exister. Après le show des Phryges, ces mascottes moquées puis adulées, quelque 2000 volontaires ont ainsi défilé les premiers, chaudement applaudis par le public. On a également pu voir les équipes de Paris 2024, le patron du comité d’organisation Tony Estanguet à leur tête. «Tony, Tony», criait la foule au passage du triple champion olympique de canoë et principal artisan de ces Jeux réussis. Mais aussi d’anciens grands champions français, tels Marie-Josée Pérec, allumeuse de la flamme olympique avec Teddy Riner. Un groupe de 300 supporters a également mis l’ambiance sur le «catwalk» de 280 mètres installé sur les Champs-Élysées pour l’occasion, lançant des chants auxquels le public répondait avec plaisir.

Les Phryges ont fait le show sur le «catwalk» de 280 mètres de long installé sur l’avenue parisienne.
Julien Da Sois / Le Figaro

Pour certains spectateurs, cette parade est un peu une séance de rattrapage. «On n’a pas assez profité des Jeux, et on l’a regretté», confie Laetitia, pourtant habitante de la capitale. «On n’a pas vu d’épreuves des Jeux en vrai, donc on se rattrape aujourd’hui, en venant profiter des dernières minutes des Jeux», sourit Delphine, 27 ans, venue de Soissons, dans l’Aisne, avec un petit groupe mélangeant amis et famille. Même si cela a failli capoter au dernier moment, à cause d’un petit couac dans l’envoi des QR Codes nécessaires pour accéder au site. Comme eux, certains ont fait du chemin pour assister au défilé des athlètes. À l’image de Bernard, 56 ans, et de ses enfants, qui ont pris le train tôt samedi matin depuis la Picardie pour profiter de ce «moment unique, exceptionnel». «C’est beau de voir la France à l’unisson», lance, ému, le quinquagénaire, habillé en bleu-blanc-rouge de la tête aux pieds. 

Cécile, Vincent, Delphine et Manon sont venus spécialement de l’Aisne pour «voir les champions français».
Julien Da Sois / Le Figaro

Elle l’est encore davantage au moment de l’arrivée tant attendue des athlètes français sur l’immense podium blanc. Agitant dans tous les sens les drapeaux distribués gratuitement, la foule explose lorsqu’elle aperçoit, sur les coups de 17h15, les quelque 300 athlètes tricolores, tout de blanc vêtus, s’engager sur l’avenue. C’est la championne paralympique de boccia, Aurélie Aubert, qui mène la joyeuse délégation. Le public scande les prénoms d’Antoine Dupont, de Léon Marchand. Un absent de marque parmi les sportifs : Teddy Riner. Il arrive finalement en petites foulées quelques secondes plus tard, en costume bleu foncé, sous les vivats des fans. Des olas sont lancées par les athlètes, avant une Marseillaise entonnée à pleins poumons par les sportifs comme les spectateurs. Mais la soirée est loin d’être finie. Quelques minutes plus tard, les médaillés français des Jeux seront décorés sur la place de l’Étoile, en présence d’Emmanuel Macron, avant un grand concert autour de l’Arc de Triomphe à partir de 21h.

Teddy Riner arrivant en petites foulées après toute la délégation d’athlètes français.
Julien Da Sois / Le Figaro



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