Procès des viols de Mazan : la Fondation des femmes réclame une « loi intégrale contre les violences sexuelles »

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Une nécessité mise en lumière par l’atrocité des faits subis par Gisèle Pélicot. Dans une tribune publiée ce vendredi par Libération, la Fondation des femmes estime que l’affaire des viols de Mazan montre le besoin « d’une loi intégrale contre les violences sexuelles », face à une société et une justice engluées dans « la culture du viol ».

« Nous demandons une loi intégrale contre les violences sexuelles », qui prévoirait notamment « des enquêtes systématiques sur les mis en cause » et en même temps interdirait « celles sur le passé sexuel de la victime », écrit l’association qui lutte pour les droits des femmes.

Il faudrait aussi « récolter et conserver les preuves de la soumission chimique, prendre en compte la sérialité », et « élargir les ordonnances de protection aux victimes de viol », écrit la Fondation. Elle plaide également pour l’embauche de « 5 000 enquêteurs », un financement « à hauteur de 390 millions d’euros supplémentaires [des] associations d’aide aux victimes », un remboursement de leur « soutien psychologique » et des formations pour les « juges des cours criminelles départementales ».

« Combien de Dominique Pélicot continuent d’agir ? »

« L’affaire des viols de Mazan tient à un enquêteur ou une enquêtrice qui a décidé de prendre au sérieux une photo volée sous la jupe d’une femme », rappelle la Fondation, qui cite le chiffre de 94 % des plaintes pour viol classées sans suite en 2021, « un chiffre en hausse constante depuis #MeToo ».

« Par manque de moyens souvent, aucune enquête n’est menée, le mis en cause, dont l’identité est connue dans 80 % des cas, n’est pas convoqué, son portable n’est pas fouillé, les preuves ne sont pas collectées ou sauvegardées », poursuit la Fondation, qui questionne : « Combien de Dominique Pélicot continuent d’agir en totale impunité ? »

Le procès des viols de Mazan a été suspendu jusqu’à lundi matin, dans l’attente du retour de Dominique Pélicot, malade, principal accusé dans ce procès hors normes au retentissement international. Au total, 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés au côté de Dominique Pélicot. Des inconnus que celui-ci avait recrutés sur Internet pour venir violer son épouse, à leur domicile de Mazan, dans le Vaucluse, après l’avoir droguée aux anxiolytiques.

La Fondation des femmes avait lancé en mai une pétition pour cette « loi intégrale contre les violences sexuelles », qui a recueilli 77 551 signatures à ce jour, selon le site Internet de l’association.



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