Présidentielle américaine : sur les images générées par IA, les étiquettes permettant de les reconnaître se font encore rares

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Donald Trump posant la main sur la cuisse d’une mineure, Kamala Harris criant et crachant du sang ou représentée sous la forme d’une marionnette : à huit semaines de l’élection présidentielle américaine, des images des candidats générées par intelligence artificielle (IA) circulent sur les réseaux sociaux. Toutes sont loin de porter une étiquette « créé par IA », qui permettrait de les distinguer plus facilement des vraies photos qui circulent.

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, avait pourtant affiché son intention d’ajouter ce type d’avertissement. Dans un communiqué publié en février, elle déclarait y travailler dans la perspective des grands rendez-vous démocratiques de 2024, particulièrement nombreux. Mais, six mois plus tard, le chantier a peu avancé : on ne trouve pour l’heure pas d’avertissement de ce type sur Facebook mais seulement dans l’application Instagram (le site Internet du réseau social en étant encore privé).

Discrètes, ces étiquettes prennent la forme d’une mention « AI info » sur laquelle l’utilisateur doit cliquer pour obtenir des explications. Elles sont encore relativement rares : selon les constatations du Monde, la plupart des images sur Instagram représentant des personnalités politiques américaines n’en portent pas, y compris quand celles-ci nuisent à leur image publique. Par exemple, des images trafiquées de Kamala Harris devant une assemblée communiste ou au bras du prédateur sexuel Jeffrey Epstein sont loin d’être systématiquement estampillées.

Car le système employé par Meta pour identifier ces images n’est pas parfait. Pour l’instant, ses ordinateurs se contentent de rechercher un marquage (visible ou invisible) que divers services de génération incrustent automatiquement dans les images afin de faciliter leur identification. Dans son communiqué, Meta déclare travailler à ce marquage avec les services les plus médiatiques, opérés par Midjourney, OpenAI, Microsoft, Adobe et Google notamment. Ce qui exclut nombre de petits générateurs d’images.

Mais ces trous dans la raquette de Meta n’expliquent pas tout. Comment justifier sinon l’absence d’étiquettes sur la plupart des images générées grâce à Midjourney, avec lequel Meta travaille ? La faute en revient, peut-être, à la difficulté de positionner correctement le « curseur » permettant de départager les contenus générés par IA des autres. Au mois de juin, Meta avait ainsi fait face à la colère de photographes dont les images avaient été étiquetées par erreur. Interrogé à ce sujet, le groupe américain n’a pas souhaité répondre.

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