Présidentielle américaine : le pape François accuse Donald Trump et Kamala Harris d’être « contre la vie »

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Dans l’avion du retour qui le ramenait de Singapour à Rome après son long déplacement en Asie et en Océanie, le pape François s’est confié aux journalistes sur le choix qui s’offre aux électeurs américains lors de la présidentielle du 5 novembre entre l’ancien président Donald Trump, au discours anti migrants et la vice-présidente Kamala Harris, qui défend le droit à l’avortement.

Le pape les a renvoyés dos à dos. « Les deux candidats sont contre la vie. Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants. Les deux sont contre la vie », a-t-il lancé.

« Je ne suis pas américain, je ne peux pas voter là-bas, mais que ce soit clair, renvoyer les migrants, leur refuser l’opportunité de travailler, leur refuser l’accueil, est un péché, c’est grave », a-t-il poursuivi en ajoutant : « Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n’est pas bien, on doit voter et on doit choisir le moindre mal. Qu’est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience. »

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Le pape Jésuite a alors rappelé que l’Ancien Testament demande la protection « de l’orphelin, de la veuve et de l’étranger ». Martelant : « Qui ne prend pas soin du migrant commet un manquement, c’est un péché. Et c’est un péché aussi contre la vie et contre les gens ».

Contre l’avortement

Avec la même force, le pape a développé l’autre volet de sa réponse en assurant à propos des fœtus que « des travaux scientifiques disent que dans le mois de la conception, il y a tous les organes d’un être humain. Tous ! » Par conséquent « pratiquer un avortement, c’est tuer un être humain. Que cette parole te plaise ou non, c’est tuer ! L’Église n’est pas fermée parce qu’elle ne permet pas l’avortement. L’Église ne permet pas l’avortement parce que c’est un meurtre, un assassinat. Et pour cela, nous devons donner des réponses claires. »

Le pontife argentin s’exprime fréquemment au sujet des migrants dont il dénonce le rejet par les sociétés occidentales. Il ne manque pas non plus de rappeler sa ferme opposition à l’avortement, qu’il compare un à « meurtre ».

Appelée à commenter ces propos, la porte-parole de la Maison Blanche a estimé que « le pape parle pour lui-même ». « Je n’ai pas parlé avec le président des commentaires spécifiques du pape sur les élections à venir », a ajouté Karine Jean-Pierre.

Absent pour la réouverture de Notre-Dame

Malgré ses problèmes de santé, le pape François est apparu en grande forme lors de son périple de douze jours dans quatre pays d’Asie du Sud-Est et d’Océanie, le plus long et lointain voyage de son pontificat. Avec un dynamisme à toute épreuve, il a couvert 33 000 km sur deux continents en multipliant les rencontres et les événements de masse. Il a prononcé seize discours et effectué plusieurs bains de foule dont celui à Dili, au Timor occidental, parmi 600 000 personnes exaltées, après une messe de deux heures et demie sous une chaleur moite et étouffante, dans ce pays à 98 % catholique.

Ce 45e voyage international confirme l’importance des déplacements à l’étranger pour ce pasteur de terrain, qui a toujours préféré les rencontres aux ors du Vatican et pour qui le contact avec la foule reste une vivifiante source d’énergie. « Dans son esprit, le pape ne se sent pas fatigué mais heureux », a confié le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni. Cette tournée initialement prévue en 2020 avait été reportée en raison de la pandémie.

Dès le 26 septembre, cet inlassable pèlerin va se rendre pendant quatre jours à partir du 26 septembre au Luxembourg et en Belgique, avant d’enchaîner sur l’Assemblée générale du Synode sur l’avenir de l’Église en octobre. En revanche, il a annoncé qu’il n’irait pas à Paris pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, restaurée après avoir été endommagée lors d’un incendie le 15 avril 2019.

Interrogé par ailleurs sur ses prochains voyages notamment dans son pays natal, l’Argentine dont beaucoup pensent qu’il serait un projet imminent, François a reconnu : « C’est mon peuple, je voudrais y aller mais c’est une chose qui n’est pas encore décidée. »

En revanche, il a clairement laissé entendre qu’il souhaitait se rendre, sans tarder, aux Canaries, ce qui est nouveau, pour « être proche » des « autorités locales et du peuple » actuellement débordés par l’afflux de réfugiés venus d’Afrique qui choisissent désormais cet axe espagnol depuis que l’Italie a renforcé le contrôle de ses frontières.



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