Prendre l’air en RER : des verdoyantes îles de Chelles au béton de la Défense

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Les stations et les rames du RER E sentent le neuf. En ce début du mois d’août, il y a de la place dans les wagons et on s’assoit avec plaisir, bercé par la climatisation ambiante alors que, dehors, Paris flirte avec la canicule. Plus on va vers l’ouest, plus le trajet a le goût de la nouveauté. Depuis mai, le RER E s’est étendu dans cette direction avec l’ouverture de stations telles que Nanterre-La Folie, La Défense-Grande-Arche et Neuilly-Porte-Maillot. Mais, avant d’explorer cette partie, commençons le trajet tout à l’est, à la gare de Chelles-Gournay (Seine-et-Marne), le terminus d’une des branches du RER E.

Les voyageurs présents dans la rame ce jour-là sont pour la plupart des touristes : ils se rendent au stade nautique de Vaires-sur-Marne, qui accueille les épreuves olympiques d’aviron et de canoë-kayak, et qu’ils atteindront grâce à des navettes. Dans cette gare de Chelles mise en service en 1849, d’autres prennent aussi la ligne P du Transilien.

En partant de la station à pied, en direction des bords de Marne, on retrouve vite une quiétude estivale parmi les jolies maisons en meulière avec jardin des petites rues adjacentes. Il faut compter une quinzaine de minutes pour croiser le magnifique canal de Chelles, que l’on franchit sur un petit pont. Arrive alors le parc boisé du Vieux Moulin qu’il faut parcourir pour atteindre les bords de Marne, sur le quai Auguste-Prévost.

Au pied des ruines de l’ancien moulin se dresse la réserve naturelle régionale des îles de Chelles. Celles-ci ont, pendant des siècles, été le théâtre d’activités batelières et agricoles. La Marne était alors utilisée pour sa force motrice et des moulins ponctuaient son parcours. En 1865, la mise en service du canal de Chelles dévie la navigation et permet un relatif isolement de ces îles. Sous les vieilles arches du moulin de Chelles, une belle colonie de cygnes et d’oies bernaches semble avoir élu domicile. Ici commence une déambulation le long de la Marne, permettant d’apercevoir, çà et là, le chapelet d’une dizaine d’îles formant cet écrin de verdure de cinq hectares. Cette balade peut se faire à pied mais aussi sur l’eau, en barque (dans le cadre de visites guidées), en canoë-kayak ou en paddle.

Depuis le RER E, entre les stations de Noisy-le-Sec et de Chelles-Gournay, le 27 août 2024.

Les îlots boisés sauvages − dont l’accès est interdit − sont protégés depuis 2001 car ils accueillent quelques trésors de biodiversité. Côté flore, parmi 178 espèces végétales recensées, la grande cuscute et la cardamine impatiente, deux plantes très sensibles au piétinement, bénéficient d’une protection au niveau régional. Ces deux espèces ont d’ailleurs donné leur nom à deux des îles de Chelles. Celles-ci voisinent avec l’île aux Pinsons et l’île aux Colverts, preuve que le long de ces berges de la Marne, il y a toujours eu de nombreux oiseaux.

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