ANALYSE – La cérémonie d’ouverture, qui se voulait inclusive, a pourtant exclu une partie de son public. À trop vouloir représenter le peuple dans la diversité de ses identités, n’est-ce pas toujours le risque ?
Une fois retombées les dernières paillettes, dissipés les ultimes scintillements, on essaie confusément de rassembler ce que l’on a pu voir. La tâche est rude tant cette cérémonie d’ouverture a brillé dans ce qu’elle avait de flamboyant. Le spectacle a séduit la presse du monde entier et ses notes finales ont, je crois, suscité un enthousiasme unanime – et mérité. À tel point qu’on a des remords à l’idée de briser cette ferveur générale.
On aurait tort pourtant d’euphémiser l’importance de ce qui s’est joué sous nos yeux vendredi soir : jamais sans doute depuis un siècle la France n’avait-elle eu l’opportunité d’offrir à l’humanité pareille démonstration de ce qu’elle pense être, et de ce qu’elle veut lui offrir.
Aussi les obscénités répétées, l’une d’elles confinant même au blasphème aux yeux de nombreux chrétiens, sont-elles sans doute à prendre au sérieux. Il ne s’agit pas tant ici de déplorer l’offense : le Jésus de la Cène est celui qui, l’instant d’après…
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