Pour le 70e anniversaire de Diên Biên Phu, la leçon d’espoir du colonel Bernard Grué

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«J’ai dû faire 10.000 kilomètres à pied», se souvient le colonel Bernard Grué. Ici, vers les années 1950.
Collection personnelle

PORTRAIT – Ancien combattant d’Indochine presque centenaire, il portera, ce mardi, la relique de la main du capitaine Danjou, militaire français qui s’illustra par son héroïsme, lors de la bataille de Camerone, en 1863. Une manière de célébrer «l’esprit Légion».

C’est un grand honneur et un magnifique hommage. Ce 30 avril, le colonel Bernard Grué va remonter la «voie sacrée» en portant la relique de la main du capitaine Danjou. Devant les troupes rassemblées au quartier Vienot, siège de l’état-major de la Légion étrangère, à Aubagne, l’officier, qui fêtera ses 100 ans le 24 décembre prochain, représentera les anciens combattants d’Indochine. En cette année du 70e anniversaire de la chute de Diên Biên Phu, ceux-ci sont à l’honneur. De Son Tay à la chute du camp retranché, la Légion étrangère a payé un lourd tribut avec 12.602 officiers, sous-officiers et légionnaires tombés sur ce sol lointain.

Camerone est une défaite, mais un revers magnifique. L’une de ces pages d’héroïsme qui s’échappe des manuels d’histoire pour inspirer des générations de soldats. Le 30 avril 1863, 63 légionnaires – qui font partie des 6000 hommes envoyés au Mexique par Napoléon III – sont assiégés par 2000 soldats mexicains dans l’hacienda de Camerone. Durant une journée entière…

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