Plus de la moitié des Français déclarent avoir eu trop chaud chez eux en 2023, selon une étude de la Fondation Abbé Pierre

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Murs mal isolés, logements peu ventilés, absences d’extérieurs… Alors que les vagues de chaleur sont de plus en plus en plus intenses, fréquentes et longues, plus de la moitié des Français interrogés affirment avoir eu trop chaud dans leur logement, révèle mercredi 21 août la Fondation Abbé Pierre dans un rapport.

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L’an dernier, 55 % des Français ont en effet déclaré avoir souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins vingt-quatre heures, un quart en a souffert « fréquemment » durant l’été, tandis que le nombre de personnes vivant dans des logements « trop chauds » a augmenté de 26 % depuis 2013, explique l’association dans cette étude.

Selon les auteurs, « de plus en plus de personnes subissent l’inadaptation, voire l’inhabitabilité de leur logement plusieurs mois par an ». « Au-delà de l’euphémisme du “confort d’été”, c’est l’habitabilité des logements et leur capacité à protéger leurs habitants (…) qu’il est urgent de prendre en compte », alerte Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Or selon le rapport, cette question de l’évolution des habitations « ne figure toujours pas au cœur des politiques de rénovation ». Les auteurs rappellent notamment que si un propriétaire est tenu de louer son logement « avec une température réglementaire minimum de 19 degrés en moyenne (…) aucune température maximale n’est indiquée pour la location ».

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Freins réglementaires

De fait, la lutte contre la précarité énergétique porte surtout sur la réduction de la consommation d’énergie, la décarbonation du chauffage et le maintien d’une température minimale dans les logements. Des freins réglementaires ou patrimoniaux empêchent en outre parfois l’installation de protections solaires ou l’application de couleurs claires en façade et en toiture.

La situation est d’autant plus critique qu’elle risque de s’aggraver. « Un Français sur sept habite un territoire qui sera exposé à plus de vingt journées anormalement chaudes chaque été d’ici 2050 », prévient le rapport. Pire, dans la perspective d’un réchauffement de 4°C, 93 % du parc bâti sera exposé « à un risque fort ou très fort lié aux vagues de chaleur ».

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Et cette problématique apparaît surtout dans les villes qui sont souvent plus minérales, plus denses et manquant souvent de végétation, avec des appartements qui sont ainsi « trois fois plus souvent trop chauds que les maisons individuelles ».

Parmi les recommandations, la Fondation propose « d’intégrer systématiquement des travaux d’adaptation aux vagues de chaleur aux rénovations énergétiques subventionnées par l’Etat » ou d’instaurer un plan « grand chaud » pour protéger les personnes sans abri, elles aussi particulièrement vulnérables.

Le Monde avec AFP

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