Photopériodisme des plantes : quel est le mécanisme ?

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En régulant des processus vitaux tels que la croissance, la floraison et la reproduction, ce phénomène assure une adaptation optimale des plantes à leur environnement. Découvrez ce qu’est le photopériodisme, et les trois principales catégories de plantes qui y répondent.

Le photopériodisme est un mécanisme clé en biologie marqué par l’alternance des cycles jour-nuit qui permet aux plantes de synchroniser leur développement avec les variations saisonnières de la lumière

Que veut dire photopériodisme ?

Le terme botanique “photopériodisme“ a été inventé par les américains Whigtman Garner et Henry Allard en 1920. Il s’agit d’un phénomène biologique qui désigne la réaction des organismes vivants à la durée des jours et des nuits, autrement dit à la longueur de la période d’exposition à la lumière et à l’obscurité. Ce processus joue un rôle dans le développement et les activités biologiques de nombreux organismes, notamment les plantes, les algues, les coraux et certains animaux.

Dans le monde végétal, le photopériodisme influence de manière significative plusieurs aspects de la croissance et du développement. Par exemple, les floraisons, la croissance des tiges, le développement des organes de réserve, et la multiplication végétative, comme la formation de bulbilles, sont tous régulés par la durée de l’ensoleillement. De plus, le photopériodisme peut déclencher des processus tels que l’entrée en dormance des bourgeons, la chute des feuilles en automne, ou encore la levée de cette dormance lorsque les conditions lumineuses redeviennent favorables.

Les plantes possèdent des capteurs, appelés phytochromes, qui leur permettent de mesurer la durée du jour et de la nuit. Ces capteurs détectent les changements de lumière, ce qui induit des réponses biologiques spécifiques telles que la production de végétation, la floraison ou la fructification.

Quels sont les trois types de photopériodisme ?

Le photopériodisme joue un rôle clé dans la régulation de la floraison, dictée par la durée de la lumière et de l’obscurité, bien que certaines plantes soient insensibles à ces variations.

Il se manifeste de trois manières distinctes selon la réponse des plantes à la longueur du jour et de la nuit :

1) Les plantes de jours longs ou héméropériodiques fleurissent lorsque la durée du jour dépasse un seuil spécifique, appelé photopériode critique. Ces plantes, typiques des régions tempérées de l’hémisphère Nord, entament leur floraison à la fin du printemps ou au début de l’été, lorsque les jours commencent à s’allonger. Par exemple, après le solstice d’été, lorsque les jours sont les plus longs, ces plantes sont en pleine période de floraison.

2) Les plantes de jours courts ou nyctipériodiques fleurissent lorsque les nuits deviennent plus longues que leur photopériode critique. Elles nécessitent une période continue d’obscurité pour initier la floraison, ce qui les rend sensibles à la longueur des nuits. Ces plantes fleurissent généralement à la fin de l’été, en automne ou en hiver, lorsque les jours raccourcissent après le solstice d’été. Toute interruption lumineuse durant la nuit, même brève, peut inhiber leur floraison.

3) Les plantes neutres ou euryphotes qui ne dépendent pas de la longueur du jour ou de la nuit pour fleurir. Ces plantes initient leur floraison en fonction de leur âge, de leur stade de développement, ou en réponse à d’autres stimuli environnementaux, tels que la vernalisation.

Quelles sont les plantes photopériodiques ?

Le photopériodisme permet donc de classer les plantes en trois catégories selon leur réaction à ces variations lumineuses. Mais quelles sont les plantes photopériodiques ?

Plantes de jours longs

Ces plantes fleurissent lorsque la durée d’exposition à la lumière dépasse un certain seuil, entre 12 et 14 heures par jour.

Plantes de jours courts

Ces plantes nécessitent une période d’obscurité prolongée pour déclencher la floraison et fleurissent lorsque les nuits sont plus longues que les jours.

Plantes neutres / indifférentes

Ces plantes ne dépendent pas de la durée du jour ou de la nuit pour fleurir et réagissent plutôt à d’autres facteurs, comme leur stade de développement.

En conclusion, le photopériodisme est un mécanisme fondamental qui permet aux plantes d’adapter leur cycle de vie aux variations saisonnières de la lumière. En comprenant les différents types de photopériodisme, vous pouvez comprendre comment les plantes interagissent avec leur environnement et optimisent leur développement pour survivre et prospérer dans des conditions variées. Un atout, notamment si vous aimez jardiner et cultiver des plantes.



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