« Vendeur de rêve. » Voilà le surnom qui était attribué à Mohamed Amra par sa petite amie sur la messagerie Snapchat. Depuis le 14 mai et son évasion sanglante au péage d’Incarville (Eure), « la Mouche » vend plutôt du cauchemar. Creuser sa personnalité, c’est entrer dans un univers de dissimulation et de duplicité. Pendant des mois, Amra a trompé son monde.
Seules les sonorisations de sa cellule à la prison de la Santé (Paris XIVe) pouvaient témoigner de son pouvoir, de son influence et de sa violence. Elles sont restées enfermées dans un dossier judiciaire, nourrissant une enquête sur un règlement de comptes sordide dans les Bouches-du-Rhône, mais oubliant au passage de prendre la mesure de ce caïd normand capable de pactiser avec les réseaux marseillais jusqu’à fomenter un assassinat ou d’attaquer un convoi rival près de Bordeaux (Gironde), le tout depuis sa cellule de la prison de la Santé. Une cellule transformée en bureau de chef d’entreprise.
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