Paris, Marseille, Nice… Des centaines de personnes défilent en soutien à Gisèle Pélicot

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« La honte doit changer de camp. » Des centaines de personnes ont manifesté ce samedi à Paris et dans plusieurs villes de France, en soutien à toutes les victimes de viol dont Gisèle Pélicot. Cette femme de 71 ans est devenue la figure de proue de la lutte contre la soumission chimique. Elle a accepté que le procès de son ex-mari Dominique Pélicot, accusé de l’avoir droguée et d’avoir recruté des dizaines d’inconnus sur Internet pour la violer, pendant 10 ans, se tienne sans huis clos à Avignon.

« On est toutes Gisèle », « violeur on te voit, victime on te croit », « tu n’es pas seule », ont scandé régulièrement plus de mille manifestantes et manifestants réunis à Paris, place de la République. À Marseille, plusieurs centaines de personnes – plus de 1 000 selon les organisateurs -, se sont rassemblées devant le palais de justice accrochant une banderole « Pour que la honte change de camp ».

A l’autre bout de la France, à Rennes, de 200 à 400 personnes arboraient des pancartes avec le même slogan ou « protège ta fille, éduque ton fils », « Gisèle on t’aime ». D’autres rassemblements sont prévus à Lyon, Annecy, Rouen, Tours, Clermont-Ferrand, Montpellier, Nice…

« Le paroxysme de l’horreur »

Martine Ragon, 74 ans, retraitée, est venue au rassemblement à Marseille avec une pancarte montrant un dessin de Gisèle Pélicot, pour « dénoncer la culture du viol ». « Ce procès médiatisé va permettre d’en parler, de réveiller les consciences », espère-t-elle.

« Il faut soutenir les femmes qui sont traitées comme ça. Quand on entend certains témoignages, on se demande comment un homme peut traiter une femme de la sorte », s’indigne Gérard Étienne, 75 ans, compagnon de Martine. « C’est choquant », ce procès « parce qu’on voit que les violeurs sont un peu M. Tout-le-Monde. Ça tranche avec l’idée qu’il n’y a qu’un type de violeur », remarque Pedro Campos, 21 ans, photographe.

Depuis l’ouverture du procès, Gisèle Pélicot est devenue la figure de proue des victimes de viol et de soumission chimique. Son visage stylisé, dessiné par la graphiste belge « Aline Dessine » aux 2,5 millions d’abonnés sur Tik Tok, est d’ailleurs sur des appels à manifester dans plusieurs villes de France.

À Nice, Deborah Poirier, 36 ans, a fait partie des 150 personnes réunies samedi matin sur la place Masséna. « Je suis venue en tant que citoyenne parce que ça me touche, je fais partie des 100 % de femmes qui ont déjà subi des agressions ou des tentatives d’agression, j’ai envie que ça s’arrête », explique la jeune femme. « L’agression de Gisèle, c’est le paroxysme de l’horreur qui cristallise tout ce qui ne devrait plus arriver », ajoute-t-elle.

« Quand j’ai lu l’histoire, j’ai eu du dégoût, même du dégoût d’être un homme (…) J’espère qu’il y aura de vraies condamnations, de vrais exemples », dit à l’AFP Stéphane Boufferet, 26 ans, travailleur dans le milieu agricole qui a manifesté avec environ 200 personnes à Clermont-Ferrand aux cris de « Soutien à Gisèle et Caroline » Pélicot.

La troisième semaine du procès, prévu pour durer jusqu’à fin décembre, est pour l’instant dépendante de l’état de santé du principal accusé, Dominique Pélicot, souffrant depuis le début de la semaine et dispensé d’audiences depuis mardi.





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