Agression à domicile dans cette tour du XIIIe arrondissement de Paris. Vers 7h30, samedi matin, trois faux livreurs Chronopost ont attaqué une famille dans cet impressionnant immeuble du quartier chinois de la capitale. Les voleurs, portant la tenue de la société, ont fait irruption dans l’appartement. Ils ont menacé de mort et frappé le beau-père avant d’exiger qu’il leur remette son argent. « Au domicile, se trouvaient aussi deux filles du couple. Les malfrats les ont recouvertes d’un drap pour les aveugler », précise une source proche de l’affaire.
Sur place, les voyous fouillent les lieux et font main basse sur un iPhone 12 et 7 000 euros en argent liquide, avant de prendre la fuite. Leur victime prévient aussitôt les secours. Une patrouille de police et les pompiers se rendent sur place. « L’une des jeunes filles raconte qu’elle est parvenue à mordre l’un des bandits dont elle aurait même reconnu la voix, sans pouvoir préciser de qui il s’agissait », poursuit notre source.
Le beau-père, souffrant d’un hématome à la tempe et de griffures, est conduit à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en compagnie des deux adolescentes, en état de choc. Les enquêteurs du troisième district de police judiciaire sont chargés de poursuivre les investigations. Ils vont mener une enquête de voisinage et tenter de cerner la vie de cette famille pour savoir qui pourrait avoir organisé ce vol.
Des équipes recrutées sur les réseaux sociaux
Les attaques menées par de faux livreurs se multiplient dans les appartements à Paris et sa banlieue. « Elles touchent les personnalités comme les gens ordinaires et sont organisées par des voyous animés par l’appât du gain », prévient un fonctionnaire.
Le dernier fait notable s’est soldé, le 22 avril, dernier par l’interpellation de cinq suspects, soupçonnés d’avoir attaqué un couple dans le XVIe arrondissement leur dérobant un butin estimé à 700 000 euros de montres et de bijoux. Cette équipe avait été recrutée et téléguidée, via les réseaux sociaux, par un mystérieux commanditaire.
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