Paris 2024 : pour limiter le gaspillage, 360 000 repas ont été redistribués aux associations

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Ce n’était pas le plus mince des défis dans l’organisation de ces gargantuesques Jeux olympiques et paralympiques : servir 13 millions de repas aux athlètes, entraîneurs, employés, volontaires et spectateurs. Et comme beaucoup de ses challenges, Paris 2024 a su le relever. Il n’a manqué de rien à manger lors de ces Jeux. Et il y a eu même un peu trop. « Le gaspillage, c’est en moyenne 5 à 10 % dans ce genre d’événements, ça fait vite des quantités très importantes », rappelle Tony Estanguet.

Pour en gâcher le moins possible, le patron du comité d’organisation a donc signé, plusieurs mois avant les Jeux, un partenariat avec trois associations : les Restos du Cœur, la Banque alimentaire et le Chaînon manquant. Leur mission : récolter, chaque jour, la nourriture non consommée sur tous les sites, et la redistribuer aux personnes dans le besoin.

500 bénévoles mobilisés tous les jours sur 300 sites de collecte

Ce vendredi, c’était l’heure de dresser le bilan, à trois jours de la fin ces Jeux. « Le bilan est très positif », salue Serge Malet, délégué régional des Restos du Cœur en Île-de-France. Son association a récolté, sur la durée des Jeux olympiques et paralympiques, pas moins de 88 tonnes de nourriture sur les sites parisiens. L’association fondée par Coluche avait la charge de ramasser de la nourriture dans la plupart des enceintes olympiques de la capitale.

La Banque alimentaire, elle, récoltait les surplus de nourriture sur les sites franciliens, à l’Arena Paris Sud, et en province. Quant au Chaînon manquant, il avait en charge plusieurs gros sites avec lesquels il travaille déjà le reste du temps (Roland Garros, Paris La Défense Arena, le Stade de France, l’Accor Arena de Bercy). Les surplus du village des athlètes sont, eux, ramassés par les Restos du Cœur le matin et la Banque alimentaire le soir.

Une mécanique bien rodée saluée par Tony Estanguet, qui a rendu hommage à ces quelque 500 bénévoles qui ont œuvré dans l’ombre : « Ils étaient là le matin très tôt avant que les sites n’ouvrent, et le soir quand ils fermaient. Je tiens vraiment à les remercier. » D’autant que les résultats ont été impressionnants : le travail des trois associations caritatives a permis de ramasser 180 tonnes de nourriture (100 tonnes pendant les JO, 80 pendant les paras), sur 300 points de collecte différents. Ce qui équivaut à 360 000 repas redistribués aux plus démunis.

Exemple ce vendredi, sur l’esplanade des Invalides. Les épreuves de tir à l’arc sont terminées, le site se prépare à accueillir l’arrivée des para-marathons ce dimanche. Et dans des chambres froides, il reste des pommes, des bananes, des sandwichs. Aidés symboliquement par Tony Estanguet, les membres des Restos du Cœur en chargent quelques cageots dans un véhicule utilitaire, direction un centre du Xe arrondissement. Les produits seront distribués dès ce vendredi soir aux adhérents des Restos.

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« On a récupéré des fruits, des produits laitiers, des sandwichs, des salades… Ce sont vraiment des produits de grande qualité », reconnaît Serge Malet. La chaîne du froid est obligatoirement respectée, et ne sont récupérés que des produits non périmés (sinon, ils sont dirigés dans une filière qui gère les biodéchets). Si la date limite de consommation était au jour même, ils étaient distribués dès le soir. « Ça a vraiment pris une dimension exceptionnelle, insiste Jacqueline Maître, du réseau des banques alimentaires. Et ça a commencé dès le relais de la flamme, où l’on a mobilisé nos antennes locales pour récupérer ce qui pouvait l’être. »

Au final, toute cette nourriture a été soit distribué directement aux adhérents des Restos, soit donné à des associations qui font de la restauration solidaire. « Et il y a toujours beaucoup de besoins, car la précarité alimentaire s’accentue en France », souligne Valérie de Margerie, la présidente fondatrice du Chaînon manquant. Ces 180 tonnes redistribuées, c’est donc la contribution solidaire de Paris 2024 à ceux qui n’ont pas participé à la fête olympique. « Il fallait que ce qui brille à la télé ou dans les stades serve aussi ceux qui sont un peu plus éloignés de tout ça, qui sont en précarité, en difficulté », résume Tony Estanguet.



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