Paris 2024 : pour les JO, 62 000 tee-shirts « made in Bobigny »

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Pour découvrir le site de production des 62 000 tee-shirts commandés par la Mairie de Paris à l’occasion des Jeux olympiques, inutile d’aller bien plus loin que les sites olympiques. Il suffit de prendre le métro jusqu’à Saint-Denis, haut lieu de la compétition, et d’enchaîner avec la ligne de tramway T1, direction Bobigny (Seine-Saint-Denis).

C’est là, à la station balbynienne Escadrille Normandie-Niémen, que la société Vêtements Accessoires de France (VADF) a ouvert, il y a cinq mois, un nouveau site de production de sa gamme de vêtements et accessoires textiles en coton bio, principalement destiné à une clientèle d’entreprise. Un site de vente en ligne s’adresse, lui, aux particuliers, sous la marque Navir.

Pourquoi s’installer en zone urbaine, en Seine-Saint-Denis, à une époque où les usines ont tendance à s’éloigner de plus en plus des villes, pour cause de disponibilité des locaux ou de levée de boucliers des riverains inquiets des nuisances éventuelles ? Le pari peut sembler audacieux. Pour Baptiste Vallet, qui dirige l’entreprise VADF aux côtés de Renaud Fert, le choix est au contraire rationnel. « Il était très important pour nous d’avoir cette usine à Bobigny, explique l’entrepreneur, qui a grandi et appris son métier dans l’atelier textile de son père, à quelques rues de là. Ce secteur de l’Ile-de-France a une vraie culture de l’industrie. Les habitants ont vu leurs parents travailler en usine, pour nombre d’entre eux c’est une vraie fierté d’être dans un métier de production. »

« Disponibilité de la main-d’œuvre »

Certes, il n’a pas été facile de trouver des locaux : les ateliers de 3 200 mètres carrés sont installés dans un bâtiment construit en 1936, autrefois occupé par les services des archives du Trésor public. Un ensemble architectural protégé, peu adapté à une activité industrielle. Ainsi, pour faire entrer dans les ateliers les machines gigantesques nécessaires à cette production fortement automatisée, il a fallu créer une énorme fenêtre sur la façade et louer une grue. Installer l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’usine s’est révélé un « chantier titanesque ». Les rouleaux de molleton ou de jersey de coton bio, pour partie venus de Turquie, sont aussi sources de quelques casse-tête logistiques.

En revanche – et c’est le plus important –, recruter ne pose aucune difficulté. « La principale raison laquelle nous sommes ici est la disponibilité de la main-d’œuvre », insiste M. Vallet. Les soixante-dix salariés de VADF viennent travailler à pied, à vélo ou en tramway, qui les dépose devant la porte. Un avantage concurrentiel face à des sites de production installés dans des régions rurales, moins riches en main-d’œuvre. « Les ateliers textiles installés dans les Vosges, par exemple, peinent à embaucher. Et quand ils y parviennent, les salariés repartent souvent au bout de deux ou trois ans. C’est un problème aussi pour la transmission des compétences », oppose M. Vallet.

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